Meilleur Nolan depuis Le Prestige. Merci, surtout, à un scénario bien monté, avec pas trop d'incohérences et de raccourcis - enfin, j'y reviendrai plus tard, quand je serai d'humeur à tirer sur des ambulances - et des personnages majoritairement convaincants.
Après, ça reste un Nolan, c'est-à-dire que c'est surdécoupé, surexplicatif (ça ne laisse aucune zone d'ombre) et que ça se termine par ce qu'on pourrait appeler la fameuse Transe Nolan.
Vous savez, quand les dernières minutes de film ne sont plus qu'un défilé d'images sans liant avec quelques explications visuelles supplémentaires (des fois qu'on n'aurait pas pigé certains trucs), une voix off et une musique trop émotionnante ?
L'idée est certainement de commencer à chaque fois dans la froideur, la raison et le fracturé (voire le puzzle) et de petit à petit structurer le film, lui faire entamer une ascension, pour atteindre le paroxysme, l'instant de grâce (le prestige) et de redescendre doucement pour sortir du film avec la Transe Nolan, afin de laisser sur le spectateur l'impression d'un Grand Film.
Le procédé ne fonctionne que moyennement, et de moins en moins vu que ce cher Christopher le fait neuf fois sur dix.