Il m'en aura fallu du temps avec de voir le dernier film de Nolan, celui que tout le monde attendait en messie de la Science-Fiction. J'aime Nolan, probablement parce qu'il a fait irruption au début de ma passion cinéphile avec Memento. Il fait désormais parti des grands d'Hollywood, de ceux qui ne galèrent plus à trouver un gros budget pour un projet fou comme celui-ci, un projet qu'il chéri et qui n'aura pas manqué d'intriguer les foules de longs mois avant sa sortie. Car si Nolan intrigue toujours autant c'est parce qu'il continue à faire parler ses obsessions, ses peurs et convictions, quelque soit le budget du film auquel il s’attelle. Ce sont ses films.
Je ne vais pas revenir sur le long parallèle possible entre Interstellar et 2001, l'odyssée de l'espace de Kubrick, parce que je le trouve inapproprié et que d'autres personnes l'expliqueront sûrement bien mieux que moi - la critique de blig sur le sujet est d'ailleurs très pertinente (http://www.senscritique.com/film/Interstellar/critique/39231131).
Interstellar met la technologie au second plan, ne l'oppose pas à l'homme, ne la craint pas, ce n'est même pas vraiment un film de science-fiction, ni sur la fin du monde. Interstellar est une oeuvre beaucoup plus intimiste qu'elle n'y laissait paraître et se concentre en premier lieu sur l'amour et la famille et c'est là que réside tout l'intérêt du film. Cette vision étriquée guidée par la pensée de Cooper, qui dans la tristesse de la fin d'une vie sur terre programmée ne peut s'empêcher de penser en premier lieu à ses proches. La fin de l'espèce humaine passe dès lors au second plan, Cooper n'est pas un héros, il est avant tout un bon père. On passe d'un film sur l'humanité à un film sur l'homme et ses sentiments et c'est en ce sens qu'Interstellar se différencie totalement de l'oeuvre de Kubrick.
Et bien que le film souffre de quelques défauts dans la narration, les mêmes que pour inception (Cette obligation de marteler des explications plutôt que de laisser vivre les images et la pensée du spectateur), cela n'en fait pas un mauvais film pour autant. Ce n'est pas mon esprit critique - si tant est que j'en ai un - qui parle sur cette critique, c'est plutôt mon âme de cinéphile impressionnable, celle qui ne demande qu'à voyager sans la moindre concession, celle qui est prête à oublier toutes les invraisemblance en échange d'un voyage authentique. Et c'est ce qu'à pu m'offrir Interstellar, il m'a offert quelque chose que je n’attendais pas de lui.
Bonne surprise donc, probablement dû au fait que je partais sans attente, prêt à me laisser emporter dans n'importe quelle histoire. Par ailleurs le casting est vraiment agréable, et Hanz Zimmer était visiblement très inspiré. Ma note est peut-être un peu haute mais elle reflète bien ce que je pense du film à cet instant précis, soit une petite heure après son visionnage, plutôt conquis.
Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.