Dans un futur proche, Cooper (Matthew McConaughey), un pilote de la NASA reconverti en agriculteur vit avec ses deux enfants dans une Terre à l'agonie. Effondrement des ressources naturelles, surpopulation... : L'homme a trop tiré sur la corde, et l'humanité attend sa propre extinction. À moins qu'une ultime solution ne se trouve là-haut, parmi les étoiles, aux confins de la galaxie.
Vous vous souvenez d'Inception ? Ce film où Leonardo DiCaprio décortique le monde des rêves ? Et bien si ce dernier vous a donné mal au crâne à force de vous triturer les méninges, sachez qu'Interstellar est son digne successeur... En pire. Constat qui n'est toutefois en rien un reproche, bien au contraire. Le nouveau film de Christopher Nolan est une démonstration de son cinéma : cérébral, réaliste et ambitieux.
Casting digne d'un défilé aux Oscars, visuellement bluffant, BO sensorielle ou encore scénario inspiré des travaux d'un physicien reconnu: Nolan met toutes les cartes de son côté pour livrer une expérience cinématographique inédite. Minutieux du moindre détail, il se sent obligé de justifier de façon rationnelle tout ce qui est à l'écran: le temps, l'espace, la gravité, la relativité, les trous noirs ou encore les failles temporelles. Un conseil, donc, cramponnez vous bien à vos sièges lors des discussions scientifiques, seul élément qui, caractéristique de Nolan, risque de diviser très fortement les spectateurs.
À l'image des personnages de son 9e film, Christopher Nolan est en somme un pionnier. C'est l'un des rares réalisateurs à l'heure actuelle capable d'offrir tel spectacle sans prendre les spectateurs pour des imbéciles. Mieux, il donne même matière à réfléchir sur la condition de l'homme, sur sa propre arrogance, sa place dans l'univers ou sur une Terre qu'il massacre lentement mais sûrement. Interstellar, c'est certain,fera plus d'un sceptique et alimentera de nombreuses théories: il restera de fait l'un des événements de 2014, et exigera plusieurs visionnages avant d'être compris à sa juste valeur.