Vous savez quand vous voulez acheter une maison ou un appartement dans un nouveau lotissement, vous avez toujours un grand panneau avec la vue d’architecte. C'est beau, les jardins paysagers sont fleuris, c'est design, les gens sont jolis, les voitures sont peu nombreuses et ça donne envie. Dans la réalité ensuite, vous avez une barre d'immeubles grises, des parkings surpeuplés et des merdes de chiens sur les trottoirs.
Vous vous dites à ce stade, pourquoi il me dit tout ça ? Parce qu ' Interstellar c'est pareil, c'est un peu la vue d'architecte de la physique quantique. Là où tout n'est qu'aridité de formules, nablas, divergent, laplaciens, et j'en passe ... Nolan s'efforce de nous le représenter d'une manière compréhensible par tout le monde. C'est ce qui rend le film parfait jusqu'à la chute finale qui malheureusement essaie de représenter avec notre connaissance du monde et nos schémas une réalité mathématique et physique en plusieurs dimensions.
On sent qu'il a été difficile de trouver et d'écrire des idées pour illustrer les nombreuses problématiques physiques et astronomiques du film : le temps, la gravitation, les trous noirs mais finalement et avec ses postulats de base, Nolan parvient à nous le rendre accessible même s'il s'agit là encore d'une vue de l'esprit.
Le jeu de Matthew McConaughey est parfaitement crédible en héros frustré de ne pouvoir réaliser sa destinée et qui y parvient malgré tout, la présence de Matt Damon, bien que non indispensable apporte un peu plus de profondeur.
Bref, une bien belle vue d'architecte qui donne envie d'acheter !