Envole toi
Douglas Hickox ne perd pas une seconde, il rentre directement dans le vif du sujet et ceci dès les premières secondes qui ouvrent le film. Au petit matin, à l'heure du petit déjeuné, la femme et les...
Par
le 7 oct. 2020
6 j'aime
5
On nous casse sans cesse la tête, en dépit des dizaines de chaînes ciné, en dépit de la vidéo à la demande, en dépit d’un marché du DVD saturé, avec les mêmes films. Les bons, les mauvais, ceux qu’on nous passe en boucle depuis des décennies. Dans le même temps, certains films sont totalement abandonnés, archivés au fond d’une cave et privés d’une seconde vie. C’est clairement le cas de cet Intervention delta, une série B de la deuxième partie des années 70 qui est quasiment hors de tous les radars. Il faut un coup de bol pour tomber dessus. Et on se demande bien pourquoi. Car s’il n’est évidemment pas un grand film, c’est un divertissement tout à fait estimable. Tourné dans de superbes décors naturels en Grèce, porté par la bonne gueule de James Coburn, le sujet évoque les films de commando avec, c’est la curiosité de l’entreprise, des deltaplanes comme moyen de locomotion.
Là où on peut craindre une bonne idée qui se traduit par un résultat mou du genou, on a un film qui entre dans le vif du sujet dès sa scène d’ouverture. Une femme et ses deux enfants sont enlevés par un groupe terroriste qui ne plaisante vraiment pas. Le ton est sec, l’action brutale, la menace vraiment réelle, l'immersion tout à fait réussie. À partir de ce postulat, le film suit son chemin avec efficacité. On engage de premiers échanges entre le commando et le mari (Robert Culp, habitué des Columbo) sous l’œil de la police (avec, ô surprise, un Charles Aznavour en chef de la police locale, pour le coup maladroitement exploité), quand débarque l’ancien mari (James Coburn qui est aussi le père d’un des deux enfants) qui va se lancer dans un stratagème audacieux pour tirer tout le monde de là. La narration est dynamique et tout est parfaitement amené sans que l'intensité du récit ne baisse d'un cran.
Le monde des acrobates du deltaplane est bien introduit et on bascule ensuite dans un film d’aventures et d’action qui joue la carte de l’efficacité. Plié en 1h30, le film aurait pu durer une demi-heure de plus sans s'affaiblir. Le réalisateur aurait pu s’attarder sur le portrait des différents personnages, sur la formation des as de la voltige pour devenir de vrais mercenaires ou sur l’élaboration du plan comme dans les films de commando. Le tout aurait gagné certainement en épaisseur. Mais le choix de l’action se défend tout à fait avec l’impressionnant monastère perché dans les flancs rocailleux comme repère à investir. Si certains éléments sont peut-être en-dedans (une nuit américaine très discutable, l’armée qui file généreusement une mitraillette à Robert Culp, une mince exploitation du méchant principal), on passe vraiment un bon moment devant cette très sympathique pellicule globalement bien maîtrisée.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Liste et classement des films que j'ai vus (ou revus) en 2022
Créée
le 2 juin 2022
Critique lue 103 fois
8 j'aime
10 commentaires
D'autres avis sur Intervention Delta
Douglas Hickox ne perd pas une seconde, il rentre directement dans le vif du sujet et ceci dès les premières secondes qui ouvrent le film. Au petit matin, à l'heure du petit déjeuné, la femme et les...
Par
le 7 oct. 2020
6 j'aime
5
Un riche homme (je ne me souviens plus de son métier) en vacances en Grèce voit sa femme et son fils se faire kidnapper; il engage un spécialiste incarné par James Coburn pour récupérer sa famille...
Par
le 6 sept. 2015
2 j'aime
ça ne vole pas bien haut mais en deltaplane quand même. pour James Coburn et charles Aznavour en flic grec. Distrayant
le 21 avr. 2015
Du même critique
Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...
Par
le 22 oct. 2021
24 j'aime
23
Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...
Par
le 15 nov. 2023
22 j'aime
22
Premier film mettant en scène François Pignon, L’Emmerdeur est déjà un aboutissement. Parfaitement construit, le scénario est concis, dynamique et toujours capable de créer de nouvelles péripéties...
Par
le 12 août 2022
22 j'aime
10