Une femme coréenne, The President's last Bang, Le vieux jardin, The Housemaid, L'ivresse de l'argent ..., la filmographie d'Im Sang-soo est celle d'un des cinéastes coréens les plus doués de sa génération. Du moins jusqu'à cet Ennemis intimes, toujours inédit dans les salles françaises, un an et demi après sa sortie. On comprend assez bien pourquoi : produit par la 20th Century Fox, avide de s'implanter sur le marché coréen, le film se veut chic, cool et sexy mais se révèle sans contenu, sans équilibre et sans logique. L'incohérence règne en maître dans une intrigue qui semble avoir été écrite sur une nappe de restaurant après une soirée trop arrosée. On sent bien les influences tarantiniennes, merci, mais le mauvais goût pas plus que l'abus de violence (mention pour les dernières scènes à la machette) ou de ralentis inutiles ne relèvent le niveau. Il y a un peu d'auto-dérision mais pas suffisamment pour ne pas prendre le film au sérieux. Quant à l'image de la femme, soit soumise, soit bourrée de coups, elle ressemble à une caricature misogyne. Quel gâchis (Parmentier) !

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le 27 mai 2017

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