Une fresque médiévale Japonaise qui navigue entre une fougue énergique contemporaine et un tempo contemplatif pour narrer les prémices du théâtre No (actuel Kabuki), ancestral art nippon pendant l'ere Meïji.


L'animation tire du côté du manga populaire à la Naruto, avec une simplicité assez basique pour les expressions et déplacements des personnages. Essentiellement réalisé en deux dimensions, il use d'une technique plus sophistiqué pour les moments musicaux nombreux ainsi que les séquences d'action. C'est très coloré et parfois trop épuisant lorsque les chansons s'étirent, ca devient plus intriguant quand les ramifications se révèlent pour dénouer l'origine du scénario.


A noter que certaines situations sont particulières violentes, et qu'il demeure assez étonnant qu'il ne soit pas assorti d'une recommandation minimum pour les moins de 12 ans. Il faut s'accrocher jusqu'au bout pour réussir à tout assimiler, mais pour qui s'intéresse à minima à l'histoire du Soleil Levant (ou les aficionados des maîtres Mizogushi, Kurosawa et autres) on retrouve pas mal d'éléments susceptibles de plaire. La rivalité entre clans et Seigneurs, la construction de la féodalité de l'archipel, le bouleversement des identités de genre concernant les artistes de cette époque sont des repères inextinguibles.


Une plutôt bonne curiosité d'ensemble qui accrochera cependant plus les mangakas et les mordus de l'historique japonisant. Les autres seront sans doute plus desarconnes et incrédules devant une telle pyrotechnie.



Créée

le 26 nov. 2022

Critique lue 102 fois

5 j'aime

Critique lue 102 fois

5

D'autres avis sur Inu-Oh

Inu-Oh
ginandroid
5

DU BIWA EN BOUCLE

Fan de film d'animation japonais, c'est avec entrain et sans attente particulière que je découvre pour la première fois un film de Masaaki Yuasa. Ce qui me frappe instantanément, ce sont les...

le 29 nov. 2022

16 j'aime

3

Inu-Oh
lhomme-grenouille
10

Il vit !

En 2010 mourrait Satoshi Kon. D’abord mangaka, Kon avait fini par s’orienter vers le long-métrage d’animation. Perfect Blue en 1997, Millenium Actress en 2001, Tokyo Godfathers en 2003, et puis...

le 7 déc. 2022

13 j'aime

4

Inu-Oh
Solarus
10

Fantastique

Inu-Oh c'est la rencontre improbable d'un Japon médiéval fantastique et du hard-rock.Le film démarre comme n'importe quel conte japonais, avec ses histoires de monstres (bakemono) et d'esprits...

le 26 nov. 2022

7 j'aime

Du même critique

Benedetta
Sabri_Collignon
4

Saint Paul miséricordieux

Verhoeven se voudrait insolent et grivois, il n'est au mieux que pathétique et périmé. Son mysticisme atteint des sommets de kitch dans une parabole pécheresse qui manque clairement de chaire (un...

le 13 juil. 2021

36 j'aime

3

Pas son genre
Sabri_Collignon
7

La Tristesse vient de la Solitude du Coeur!

Lucas Belvaux,réalisateur belge chevronné et engagé,est connu pour sa dénonciation farouche des inégalités sociales et sa propension à contester l'ordre établi.Ses chroniques dépeignent souvent des...

le 4 mai 2014

31 j'aime

14

Les Délices de Tokyo
Sabri_Collignon
8

Le Triomphe de la Modestie

Naomie Kawase est cette cinéaste japonaise déroutante qui déjoue volontairement depuis ses débuts la grammaire conventionnelle du 7ème art. Elle possède cet incroyable don d'injecter une matière...

le 11 août 2015

29 j'aime

5