D'après une nouvelle de Ray Faraday Nelson, John Carpenter signe ici un film visuellement spectaculaire pour l'époque. Pourtant réalisé avec un budget modeste, et en un temps record (deux mois uniquement), il fait passer à travers son film un message envers les studios hollywoodiens qui le soutiennent de moins en moins. Il s'agit de l'un des rares films traitant de sujets politiques à travers les notions de la paranoïa, la peur de l'étranger, les inventions révolutionnaires... Pourtant on y retrouve toujours la patte Carpenter dans la maîtrise du genre de la science-fiction et de l'installation du suspense. Soulignons aussi la musique, une création originale du cinéaste lui-même et Alan Howarth. Invasion Los Angeles est à première vue un film "série B", mais, lorsqu'on gratte le vernis, on découvre toute l'immensité et la richesse d'un scénario sérieux et bien construit. John Carpenter nous prouve que le septième art est capable de diffuser des messages politiques quelque soit le genre.

EliseRobert
8
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2020

Critique lue 114 fois

Lyz Elia

Écrit par

Critique lue 114 fois

D'autres avis sur Invasion Los Angeles

Invasion Los Angeles
Samu-L
9

They live, we sleep

Le film le plus politique de Carpenter. Un brulot contre les années Reagan aux Etats-Unis. Une dénonciation en règle de la société de consommation, de qui en paye le prix et à qui elle profite. Un...

le 23 déc. 2011

111 j'aime

3

Invasion Los Angeles
Torpenn
5

La parabole détruite

On a beau être un vieux bougon, on se laisse aller comme tout le monde à une tendresse cachée pour le bon vieux Carpenter et il nous arrive de le surnoter sans vergogne d’un ou deux points avec la...

le 13 févr. 2013

108 j'aime

22

Invasion Los Angeles
toma_uberwenig
8

Debord décrypté par un ex-catcheur

C'est de loin la meilleure, la plus claire explication possible de ce que Debord essaie de nous faire comprendre dans la Société du Spectacle. Bon, d'accord, les extraterrestres et les lunettes...

le 1 avr. 2011

87 j'aime

12

Du même critique

The Fabelmans
EliseRobert
9

Critique de The Fabelmans par Lyz Elia

Du début, à travers les yeux immensément bleus du jeune Spielberg, jusqu'à la dernière minute du film, presque chaque scène, presque chaque dialogue résume à merveille la beauté, la puissance, la...

le 26 févr. 2023

100% bio
EliseRobert
1

100 % NUL

Nul. Nul. Nul. Et archi-nul. Bourré de clichés et très mauvais jeu d'acteur. Ma plus belle critique de 2021.

le 5 janv. 2021

Théorème
EliseRobert
9

Le charme discret de la bourgeoisie endormie

Véritable scandale à la fin des années 60, Théorème permet à Pasolini de prendre le rôle d'un dénonciateur d’une société arrivant à sa fin. Pasolini considère à la fin des années 60 que le...

le 22 oct. 2020