D'après une nouvelle de Ray Faraday Nelson, John Carpenter signe ici un film visuellement spectaculaire pour l'époque. Pourtant réalisé avec un budget modeste, et en un temps record (deux mois uniquement), il fait passer à travers son film un message envers les studios hollywoodiens qui le soutiennent de moins en moins. Il s'agit de l'un des rares films traitant de sujets politiques à travers les notions de la paranoïa, la peur de l'étranger, les inventions révolutionnaires... Pourtant on y retrouve toujours la patte Carpenter dans la maîtrise du genre de la science-fiction et de l'installation du suspense. Soulignons aussi la musique, une création originale du cinéaste lui-même et Alan Howarth. Invasion Los Angeles est à première vue un film "série B", mais, lorsqu'on gratte le vernis, on découvre toute l'immensité et la richesse d'un scénario sérieux et bien construit. John Carpenter nous prouve que le septième art est capable de diffuser des messages politiques quelque soit le genre.