Alors ouais, "They live" c'est jokerisant, et John Carpenter a l'air de prendre très au sérieux tout ça. Mais purée, qu'est-ce que j'ai pris du plaisir.
John Nada est un ouvrier bodybuildé et débilement honnête, au point que quand il apprend la vérité sur les extra-terrestres, il n'hésite pas à provoquer des tueries par-ci, par-là. Le héros est (faussement) cool et n'a que des certitudes. Voilà, ya pas plus de subtilités, et il va entrainer avec lui son pote Frank.
La baston infinie entre John Nada et Frank est probablement ma scène préférée : un débat infini entre celui qui détient la vérité et le pleutre qui préfère se voiler la face. Sauf qu'ici, point d'arguments ou de discussion. On règle tout avec des punchs dans la gueule, un bout de bois ou une bouteille de verre et des coups de genoux dans les couilles. La durée interminable de ce combat rend le tout tellement absurde, c'est un délice. Tout ça parce que Frank veut pas mettre ces fichues lunettes, merde...
Je ne vais pas m'étaler sur les autres aspects du film, car c'est avant tout pour une chose que je l'ai aimé : il se veut très premier degré mais reste absurde dans sa mise en scène et son histoire. Ce mélange donne un ton complotiste décalé absolument délicieux, voulu ou non. Un esprit edgy qui s'assume et n'hésite pas à surenchérir, quitte à rendre le tout loufoque.
Un peu plus de violence et de gore décomplexé auraient été la bienvenue, mais soit : j'ai décidé de ne pas bouder mon plaisir !