Quand on croise Chuck, tout le monde se tait, même le silence......
Après Chuck contre les Viet (Portés disparus 123), contre le Moyen Orient (Delta Force), contre les Ninjas (La fureur du juste), contre les Chinois (le justicier de Hong Kong) ou contre les colombiens (Delta Force 2) et en attendant un éventuel CHUCK VS THE WORLD (mon rêve ^^), voila que notre warrior international va se fritter avec rien de moins que les Russes et on peut dire qu'ils n'ont pas fait les choses à moitié. Invasion USA est the Biggest WTF de la carrière de Chuck Norris et par la même occasion du cinéma d'action en général. Tournée au début de l'ère Gorbatchev (hasard ou pas) et pendant la dernière partie de la guerre froide, il était évident que cela devait arriver, en vue de bons nombres des films pro-américains que notre star tourne depuis déjà une décennie (voir les Delta Force et autre Portés disparus).
Invasion USA ne déroge pas à la règle avec un pitch tenant sur un timbre poste mais autrement plus jouissif. Après la mort de son meilleur ami, un ex de la CIA affronte toute une escouade de soviétique venu envahir les Etats-Unis.
Le résultat est comment dire ??? Un boxon général qui ne se repose jamais sur les 105 minutes de métrage, un cocktail de scènes d'actions sous acides qui provoque le plus souvent l'hilarité tant c'est gros et overbooké jusqu'à la moelle. Une invasion de soviets qui ferait grincer des dents Spielberg et son soldat Ryan, des méchants qui ont à la rage n'hésitant pas à foutre en miette tout un quartier à coup de lance roquette et de sulfateuse, un Bad Guy anti-charismatique en la personne de Richard Lynch (adepte du B qui tue et du Z qui tâche dont son dernier rôle dans un « grand » film est dans Halloween de Zombie), des explosions en veux tu en voila (les 2 tiers du budget du film en gros), des répliques machistes vite devenu cultes (je vous laisse le soin de les découvrir en regardant le film ou sur des sites comme You Tube) qui sont un bonheur pour les oreilles et enfin un héros pro américain défenseur de la veuve et de l'orphelin. Chuck Norris se lâche et s'amuse (à moins qu'il ne le fait pas exprès), 1 Uzi dans chaque main, le regard inexpressif, droit comme une baguette, la barbe bien (et un bazooka toujours à proximité, cela va de soit) à dézinguer toute une armada de mercenaires à lui tout seul (Chuck n'a peur de rien et surtout jamais à court de munitions) en balançant quelques vannes pas toujours très subtiles mais très drôles (enfin pas pour lui) , toujours là tel Superman au volant de son 4*4 quand ça sent la poudre c'est-à-dire pendant les 2 tiers du film et se farcie le big boss dans un final d'anthologie.
Au fil des années, Chuck Norris est devenu une icône du héros indestructible au fulguropoing dévastateur et au brushing au carré, en gros un héros pour l'humanité. De l'autre coté Invasion USA est une merveille dans son genre, un nanar au caviar et au Don-Pérignon qui ne laisse pas le temps de respirer, accumulant le meilleur du pire d'un conflit américano-russe qui finalement ne laisse parler que les pétoires.
Chuck, on t'aime et tu nous le rends bien dans cette œuvre d'art qui se déguste sans modération.