Le premier atout d'Invincible est sa réalisatrice, Angelina Jolie, que l'on sent appliquée à rendre justice au destin hors du commun de Louis Zamperini, tout comme on la sent concernée par sa mise en scène et sa photographie, toujours superbe. Et le film marche. La scène inaugurale de bombardement est haletante. La dérive en plein océan pacifique est pleine de suspense. On s'attache immédiatement aux personnages rescapés et on se demande ce qu'il va leur arriver, tout cela grâce aux acteurs, Jack O'Connell en tête ; et Miyavi dans le rôle de son tortionnaire impitoyable. Les flashbacks sur l'enfance du héros et son passé de sportif permettent de mettre l'accent sur la thématique du dépassement de soi ainsi que sur les relations, touchantes, de Louis avec son frère et le reste de sa famille.
Cependant, Angelina Jolie se perd légèrement en route au vu des quelques longueurs sporadiques de la deuxième partie. Ainsi, les scènes dans les baraquements des prisonniers ne servent à pas grand chose et d'autres appuient peut être inutilement les souffrances endurées par Zamperini, privant ainsi le film de l'ampleur et du souffle qui traversent des oeuvres telles que Furyo.
Mais ces quelques bémols ne doivent pas empêcher de découvrir le film qui reste, en l'état, une bonne surprise.