Pour son second film après un "au pays du sang et du miel" en demi teinte Angelina nous livre ici un biopic très réussis pour plusieurs raisons.
La première et la plus évidente est que la vie de Louis Zampérini fut assez incroyable et digne de récit !
Immigré italien aux Etats Unis à une époque où il n'était pas facile de s'intégrer dans la société, le film nous fait revivre a travers de nombreux (mais très bien maitrisé) flash back la naissance d'une personnalité hors norme avec pour leitmotiv "if i can take i can make it".
Une autre force de ce film est sa capacité à maitriser un "huis clos" qui dure quasiment la moitié du film. En effet on arrive à vivre la tragédie de ces soldats sur leurs canots puis dans les cellules sans voir le temps passer et l'on en profite même pour faire une petite introspection et se demander comment on aurait fait à leur place. Pas beaucoup mieux c'est certain.
L'un des canevas du film, la relation entre Louis et le sergent japonais est extrêmement bien ficelée et aboutie. Sans trop en faire, Angelina Jolie a su rendre compte du calvaire infernal vécu par le soldat et de sa force d'esprit littéralement à tout épreuve.
Ce mental sans faille est très bien rendu par l'acteur Jack O' Connell, qui à tout juste 24 ans peut se targuer d'avoir quelques très bons films à son actif ('71, Les poings contre les murs) et celui çi donc. Son jeu est impeccable, il réussit à transmettre juste ce qu'il faut d'émotion sans trop en rajouter et nous fait bien ressentir la détermination et la rage de vivre de Louis Zamperini.
Côté esthétique, rendons hommage au directeur de la photographie pour ces images à couper le souffle qui rendent le film particulièrement agréable à regarder.
Invincible est un film violent aussi bien physiquement que moralement mais l'histoire, le jeu d'acteur et la beauté de certaines scènes en font un film plus profond qu'il n'y parait. C'est plus qu'un simple soldat à la merci de l'ennemi. C'est l'histoire de quelqu'un qui a envie de vivre à en crever et de son combat pour survivre dans l'adversité.
Et n'oubliez pas, if i can take i can make it !