Blind fate
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« IL EST OÙ ?! IL EST LÀ, LÀ ! IL EST LÀ JE VOUS DIS ! ICI ! JUSTE LÀ ! » - Voilà, le film est résumé.
Non plus sérieusement, « INVISIBLE MAN », film réalisé par Leigh Whannell, réalisateur du rafraîchissant « Upgrade » en 2018 nous plonge 2 ans plus tard dans l’histoire de Cécilia Kass, (Elisabeth Moss dont on a pu voir le talent dans « The Handmaid’s Tale », gage de qualité, il faut l’avouer) victime, c’est vraiment le terme approprié, d’une relation toxique avec Adrian Griffin interprété par Oliver Jackson-Cohen autrement appelé « L’HOMME INVISIBLE » et incarnant un génie de l’optique ayant une emprise toxique sur sa compagne qui l’oblige à fuir pour sauver sa peau.. c’est bon, vous avez le pitch.
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OPPRESSION ET PARANOÏA
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Le film démarre comme un happy-end, comme un film de Noël où tout est beau, tout est rose (alors que le vieux barbu tout de rouge vêtu aime un peu trop faire s’asseoir les enfants sur ses genoux pour être honnête) puisqu’elle réussit à fuir cet agresseur du quotidien mais bien évidemment, ça vire au drame mais pas directement, ça serait trop simple,non, tout est fait pas à pas pour que Cécilia tombe dans la folie, dans la paranoïa et c’est ce point qui fait toute la force du film.
Nous partageons le même point de vue, le même état d’esprit puisqu’on sait tout comme la personnage principale qu’Adrian existe et qu’il la hante. Ce qui donne ce sentiment d’implication et cette quête de « justice », je me suis retrouvé à limite hurler devant l’écran : « Mais il faut la croire, p*tain, elle est pas folle ! Fais lui confiance ! ».
Et tout ceci passe par des plans où on filme « littéralement » rien, du vide, le néant. Mais c’est ce vide, ce néant, qui laisse place à interprétation et qui nous fait tomber également dans cette paranoïa. C’est ce vide qui nous oppresse, ce sont ces phases où la caméra (par des plans fixes (une zone en particulier) ou parfois mobiles (pour montrer la solitude de Cécilia dans une maison qui paraît immense). Ce sont ces moments où le silence hurle, ces moments où d’un coup, la musique casse ce silence pesant et fait monter la pression, on halète et on a qu’une envie, retrouver ce sal*pard.
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J’ACCUSE comme dirait Zola
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MAIS, il y a toujours un mais. Bon, ce n’est pas pour autant que vous devez oublier ce que j’ai dit un peu plus haut hein, soyez sympas quoi.
J’ai trouvé que le film dénonçait également. Ce n’est PAS qu’un vulgaire thriller et j’ai l’impression que le réalisateur cherche à dénoncer les violences psychologiques qui peuvent être parfois pires que des violences physiques. Plus difficiles à combattre car peu visible.
Et c’est le cas tout au long du film où certes, Cécilia combat un ennemi invisible mais cet ennemi peut être assimilé à la masculinité toxique, le patriarcat et j’en passe. Et le fait qu’on soit dans la peau de la victime contrairement aux autres films de « L’Homme Invisible » nous permet d’ouvrir les yeux sur ce genre de situations, ce qui n’est pas un mal en soit.
Tout cela nous donne une des premières belles surprises de 2020, un thriller haletant, oppressant, « dénonciateur » et je ne peux que le conseiller car ce type de films ce fait de plus en plus rare à notre époque où on additionne les thrillers imitant tel ou tel classique du genre mais où on accumule surtout les merdes bien odorantes et je pense que le grand public n’est pas un immense chiotte. Celui-ci « innove » et c’est rafraîchissant.
Donc foncez faire un petit bisous à Elisabeth Moss pour la réconforter ! Et aller taper en 5 à Leigh Whannell de ma part !
Créée
le 26 févr. 2020
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