« Invisible man » est le dernier film que j’ai vu au cinéma, le 14 mars, dernier week-end avant le confinement, six semaines déjà ! Je m’en doutais un peu, même beaucoup, en entrant dans la salle. Pas un film inoubliable c’est sûr, pas une daube loin de là, un film sympa à regarder. Un thriller/terreur dans l’air du temps entaché de quelques maladresses. « #Découpe ton porc » lui va plutôt bien comme titre de critique :)


Une jeune femme, Cécilia (Elisabeth Moss) est tyrannisée par son compagnon, un homme de talent, Adrian (Olivier Jackson-Cohen), as de l’ingénierie optique de renommée mondiale. Une nuit Cécilia s’enfuit de la grande et belle maison du pervers Adrian, avec l’aide de sa sœur Émily et se réfugie chez leur ami d’enfance, James et sa jeune fille Sydney. Peu de temps après elle apprend qu’Adrian s’est suicidé en lui léguant un beau pactole qu’elle devra encaisser par rentes mensuelles. Néanmoins une clause du testament stipule que la remise de la somme sera interrompue en cas de problèmes psychiatriques ou pénaux, elle l’apprendra plus tard à ses dépens. La vie est belle ! V’là le bon plan, plus de pervers à se farcir et plein de pognon. D’entrée elle ouvre un compte à la jeune Sydney pour lui payer ses études.
Très vite des phénomènes étranges, inexplicables se produisent. Son phone sonne avec le numéro d’Adrian qui s’affiche. Une nuit ses draps glissent inexplicablement de son lit, elle se réveille et remarque des traces de pas sur les draps. La tension monte d’un cran. Elle entend des bruits dans le grenier, elle monte voir dans l’obscurité mais la trappe se referme. La tension devient frayeur, terreur. Des traces de sang sur ses boites de médocs, un mail assassin qu’elle aurait écrit à sa sœur, elle gifle Sydney mais s’en défend. Non Adrian n’est pas mort et il revient la tourmenter pense-t-elle. Qui va croire une histoire pareille, hein ? N’est ce pas elle qui perd la boule ? Un soir au restaurant les personnes présentes la voient égorger sa sœur, elle nie farouchement mais à quoi bon…
C’est direct l’hôpital psychiatrique ! Un avocat lui rend visite, c’est le frère d’Adrian qui lui propose un marché. Elle avait arrêté la pilule, enfin elle croyait car le fourbe Adrian l’avait remplacée par des médocs anodins. Le frère-avocat lui propose un deal. Elle revient vivre avec Adrian, garde le bébé et roulez jeunesse tout repart comme avant le début du film. Elle refuse et regagne sa cellule. Action ! Manque de bol l’homme invisible est rentré avec elle. Grosse baston chez les dingos, fusillade générale, Cécilia arrose l’homme invisible avec un extincteur et là elle vise, tire et bute cet enfoiré. Pas de bol ce n’est pas Adrian c’est son frère. Quel pourri il avait emmuré le talentueux Adrian pour lui chouraver ses thunes et sa meuf !
Cécilia n’est pas dupe cet Adrian est démoniaque, il a sacrifié son frère ! Et là de l’inoffensive biche apeurée elle devient une guerrière assoiffée de sang et de vengeance, changement radical, ça fout les jetons. Le diner final est un régal. Elle va aux toilettes et s’habille de la tenue qui rend invisible. Crédible la tenue, n’oublions pas qu’Adrian est un crack de l’optique. Ce qui l’est moins c’est que la maison est truffée de caméras, alors dans les toilettes aussi, non ? Elle qui veut faire passer le meurtre qui s’annonce comme un suicide va laisser là une preuve contre elle, non ? Elle finit par égorger le méchant, vengeant ainsi sa sœur, et la voilà qui part tranquille comme Baptiste.


« Invisible man » est assez bien construit. Suspense, tension, frayeur, terreur pour finalement tourner au thriller. Le rythme est bon, du début à la fin j’ai été pris dans le move. Les scènes de baston avec l’invisible man sont bien construites, cohérentes. Mais où est-il ? Que fait-il ? J’ai beaucoup aimé la musique de Benjamin Wallfish qui accompagne bien et amplifie le déroulement de l’intrigue. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle j’ai été tenu en haleine dès la première scène. Juste un petit creux à déplorer quand elle va habiter chez James. Rien de bien grave.
Elisabeth Moss est excellente, le film lui doit énormément. Un remarque tout de même quand de victime elle devient bourreau, un changement d’attitude radical étonnant. Chaleureuse, sensible, d’un claquement de doigt elle devient distante et froide. Remarquez que ce n’est pas elle qui a écrit le scénario.


La grande question métaphysique du débriefing est : va-t-elle le garder ce bébé ??? Leight Whannel pense-t-il à une suite ? Invisible baby ? Invisible child ? Adrian Junior ?

Daziel
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le 26 avr. 2020

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