Blind fate
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En 2016, Universal Studios annonçait en grandes pompes la mise en place prochaine d'un Cinematic Universe ambitieux, basé sur les personnages fantastiques qui ont fait leur succès dans les années 1920/1930 : Dracula, Frankenstein, la Momie, l'Homme Invisible, etc. Mais l'échec (mérité !) de "The Mummy" en 2017 a mis brutalement fin à ce projet. Envisagé comme un blockbuster avec Johnny Depp dans le rôle titre, "The Invisible Man" s'est donc mué en production Jason Blum, habitué des films d'horreur au budget modeste.
Ainsi, nous suivons la parcours de Cécilia, femme qui décide de quitter son compagnon, pervers narcissique et contrôleur. Elle vit alors dans la peur qu'il la retrouve, jusqu'à ce qu'elle apprenne sa mort. Mais le soulagement est de courte durée, car elle soupçonne son ex, génie de l'optique, d'avoir pu se rendre invisible et de désormais la tourmenter ! "The Invisible Man" ne perd pas de temps, et ne cherche pas à jouer la carte du suggéré ou du thriller psychologique. L'homme invisible est clairement "montré" rapidement, et le cœur du film est la protagoniste (Elisabeth Moss, convaincante et impliquée en femme écorchée), dont la vie va être mise à rude épreuve.
Leigh Whannell livre une réalisation soignée, et exploite bien ses décors et son espace pour faire peser une menace invisible par des plans marqués. On a bien entendu le droit à quelques jumpscares plutôt efficaces, à une BO qui appuie les effets du film, et à quelques séquences d'action plutôt bien huilées (le budget modeste de 7 millions de dollars ne transparait pas). En revanche, le scénario contient son lot d'invraisemblances qui rendent l'intrigue moyennement crédible (certes, on y met une touche de SF, mais tout de même, la scène du restaurant pousse le bouchon très loin !). Cela n'empêche pas "The Invisible Man" de demeurer divertissant, et de proposer une variation originale sur le thème des femmes battues.
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Créée
le 31 août 2020
Critique lue 73 fois
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