Je n'en attendais pas grand chose, et c'est avant tout mon affection pour R. Duris qui m'a fait payer un ticket de cinéma. Et je ne sais toujours pas sur quel pied danser vis-à-vis de ce film...
Le scénario, déjà. Il me semble parfois peu cohérent, les réactions des personnages sont peut-être disproportionnées ou au contraire pas assez appuyées dans des scènes qui auraient du être davantage marquante. Les idées sont bonnes, les rebondissements aussi, mais ça traine en longueur parfois...
Mais ce qui m'a posé problème, et qui m'a un poil emmerdé je dois l'admettre, c'est un peu l'explication de tout ça, la façon qu'a le film de construire le puzzle... et comme dirait Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117 :
C'est un bordel !
A tel point que j'ai du m'extirper une minute ou deux du film pour tout remettre en ordre... (je suis peut-être aussi juste con hein les gars...)
En revanche, j'ai beaucoup apprécié l'esthétique et l'ambiance du film, qui nous dépeignent un Paris loin d'être attrayant et touristique ; les fractures spatiales sont nettes entre le garage miteux et sombre de R. Duris, toujours mal rasé et une clope au bec, habillé avec les mêmes fringues un peu délavées... et l'univers luxueux du riche J. Lespert, d'autant plus que ces deux mondes évoluent au fur et à mesure de l'enquête.
Excepté R. Duris, je n'ai pas trouvé que les acteurs étaient bons, la palme d'or revenant peut-être selon moi à J. Lespert... C. Le Bon n'est pas pleinement dans son personnage, c'est en tout cas la vision que j'en ai eu.
Un film moyen du fait du délicat cheminement de son récit et d'un casting assez frêle, excepté Duris, mais qui est néanmoins attirant esthétiquement