Avec Irma la douce de Billy Wilder sorti en 1963, c'est l'un des premiers films ou l'on sent un vrai relâchement dans le Code Hays (vivant ses derniers mois) car il aurait été impossible de produire et réaliser un tel scénario auparavant. Ouvertement le personnage principal est une prostituée parisienne Irma la douce, l'intrigue se déroule elle aussi dans le milieu de la prostitution tout en restant une véritable comédie à la Wilder, et même avec certains moments relevant presque de la pantalonade. Le récit se centre fort sur le couple composé par les formidables Shirley MacLaine et Jack Lemmon, la mécanique entre les deux comédiens fonctionne à merveille comme dans La Garçonnière, mais aussi grâce aux dialogues enlevés, c'est piquant et même impertinent. La longueur du film, surtout comique pourrait être un soucis mais en réalité le rythme narratif est tel qu'on n'a pas le temps de s'impatienter puis faut souligner le superbe travail de la direction artistique pour recréer en studio un Paris des années 60 fantasmé, plein de couleurs et de bibelots cela rappellera aux cinéphiles Un Américain à Paris au niveau des décors.