Il n'en restera qu'un

Iron Claw suit le destin tragique des frères Von Erich, légendes du catch américain ayant marqués les années 80.

J'avais une grosse attente pour ce film notamment car j'adore Sean Durkin pour son travail sur The Nest et Martha Marcy May Marlene et que quand un nouveau film du studio A24 on va le voir et on se prends une claque, à noter que la bande annonce était vachement bien fichue même si j'y connais rien au catch.

Tout d'abord j'ai trouvé la structure narrative du film intéressante, en effet pendant la première moitié du film on suit le quotidien d'une famille de beaufs s'entraîner pour devenir les meilleurs au catch et c'est à partir d'un moment précis (inattendu car j'm'attendais à du Rocky) que le film sombre dans un drame morbide et ou on se rends compte que la famille Von Erich est vraiment maudite.

Le personnage du père est central dans le film (superbement interprêté par Colt McCallany) puisque c'est lui qui va provoquer la destruction de la famille en mettant une pression psychologique extrêmement violente sur ses fils et en obligeant le seul gosse normal de la famille a se mettre au catch.

Malgrè une superbe photo, une reconstitution des eighties réussie et des scènes de combat remarquables c'est le côté pathos de la seconde partie qui m'a fortement déplu, j'ai trouvé que tout était exagéré, que les expressions faciales de Zac Efron puait le faux et que tout était prévisible (notamment les signes avant coureurs dont Zac Efron est témoin avant les événements tragiques de ses frères). C'est dommage parce que avec des acteurs aussi talentueux (à l'exception de Zac Efron) on pouvait faire quelque chose de beaucoup plus émouvant et sensible.

De plus il y a des personnages ou des relations qui sont pas du tout exploités, comme la mère qui a peut être trois dialogues en tout ou la relation entre la petite amie jouée par Lily James et la famille de son mari qui pouvait être plus approfondie.

En bref dans la forme j'ai plutôt passé un bon moment mais c'est le côté pseudo-dramatique forcé que j'ai pas trop savouré.