La phase 2 de Marvel démarre en fanfare !
Et c’est avec le troisième opus de la saga Iron Man que débute la phase 2 tant attendue de Marvel ! Une phase post-Avengers durant laquelle nos chers héros (Iron Man, Thor, Captain America et d’autres comme Ant-Man) continuent leur parcours en solo pour se réunir de nouveau en 2015 pour le très attendu Avengers 2. Le bal s’ouvre donc avec le plus humain de nos super-héros, le maintenant incontournable Tony Stark, qui se présentait à nous avec un sérieux handicap : sortir après le succès critique et commercial d’Avengers ! Et pour cause, le film de Joss Whedon avait mit la barre tellement haute qu’il est désormais difficile de voir ces personnages en collants et armure dans des aventures au même niveau que les précédentes. Pour rappel, Iron Man doit son succès seulement à la surprise qu’il a généré et à son personnage charismatique (même chose pour le 2, la surprise en moins). Thor n’avait pas réellement marqué les esprits de par un film bancal. Captain America en avait refroidit plus d’un de par son traitement classique et trop hollywoodien. Bref, Iron Man 3 ne pouvait compter que sur le capital sympathie de son héros qui n’a fait que monter en flèche au fil des films. Et peut-être même sur le changement de réalisateur, Jon Favreau remplacé par Shane Black, scénariste de L’Arme Fatale et de Last Action Hero, réalisateur du jouissif Kiss Kiss Bang Bang. Mais avec toutes ces suites qui s’enchaînent, Iron Man 3 se présentait déjà comme une énième suite bateau (comme l’était le 2). Heureusement, il n’en est rien, le résultat allant même au-delà des espérances !
Oui, il est très rare qu’un troisième opus se montre supérieur à ses aînés. C’est le cas de cet Iron Man qui possède une chose qui fait toute la différence : un scénario ! Le 1 suivait la trame basique de la naissance d’un héros. Le 2 ne faisait que prolonger sans imagination le plaisir de voir ce dernier à l’écran. Avec le 3, Iron Man, ou plutôt Tony Stark (le film étant essentiellement centré sur lui que sur son statut de super-héros) trouve enfin de l’ampleur ! Ici, nous suivons les déboires du personnages après les événements d’Avengers, victime d’insomnies et de crises d’angoisses en doutant de sa propre nature. En effet, à sa place, que peut-on penser quand on combat des aliens venant de plusieurs dimensions aux côtés d’un dieu, d’un monstre et d’un soldat d’avant-guerre quand ont est qu’un simple homme enfoui derrière une armure ? Et pour que Tony Stark prenne enfin le pas sur ses doutes, il lui faut les mauvais agissements, envers des proches, du Mandarin, un terroriste international qui ne cesse de menacer le gouvernement américain. Bien que l’on soit bien loin d’un Batman de Nolan, Iron Man 3 étonne par son travail d’écriture. D’ailleurs, le film en déroutera plus d’un et ceux pour plusieurs raisons :
_Stark n’enfile son armure que très peu de fois
_le ton du film se montre bien plus sérieux que ces prédécesseurs
_une trame qui peut traîner en longueur pour les adeptes de l’action
_l’ensemble prend des airs de film policier (beaucoup de twists) et de buddy movie
_aucun Avengers en guest (ou presque ^^’)
_la forme narrative suivant la voix-off de Stark
Il est donc étonnant de voir à quel point le film n’emboîte pas le pas pour ce qui est du côté « action spectaculaire et bourrin » d’Avengers. C’est d’ailleurs la meilleure idée qu’ait pu avoir Black et son équipe, permettant ainsi de mieux travailler au possible ce cher Stark, qui se montre plus vulnérable que jamais ! Et donc encore plus charismatique qu’à l’accoutumé ! Si le scénario souffre tout de même de quelques raccourcis (certaines questions resteront sans réponse), le résultat est bien supérieur à la moyenne des films de super-héros, avec son protagoniste travaillé comme il faut, des personnages charismatiques et ses références assumées post-11 Septembre (le Mandarin et Ben Laden ne font qu’un).
Si Shane Black ne se montre pas spécialement brillant du côté de la mise en scène (plutôt classique), il compense ce défaut par sa connaissance du personnage et en arrivant à imposer sa patte, celle de l’humour. Oui, j’ai dit que le ton d’Iron Man 3 était plus sérieux. Cela n’empêche pas Stark de sortir ses répliques cassantes, qui se trouvent être ici les plus percutantes de la saga ! Le film étant sérieux, ces éclats comiques soudain font donc encore plus mouche. Et puis, la saga trouve en Iron Man 3 les séquences d’action les plus spectaculaires. Car, il faut bien avouer, la saga n’a jamais brillé par ce genre de séquence. Là, c’est enfin du grand spectacle, avec son lot d’effets spéciaux réussis qui en mettent plein les yeux !
C’est avec un immense plaisir que l’on retrouve Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow et Don Cheadle. Et il est heureux de voir que la saga trouve enfin des antagonistes au charisme fou avec Guy Pearce et Ben Kingsley, le premier s’éclatant comme jamais, le second usant de l’humour du réalisateur pour offrir à son personnage une touche comique désopilante.
Iron Man 3 meilleur ou moins bien qu’Avengers ? Difficile à dire, tant les 2 films ne se ressemblent aucunement. Mais une chose est sûre : ce troisième opus est bien le meilleur épisode de la saga et aussi l’un des meilleurs films adaptés de l’univers Marvel qui puissent exister (se rangeant aux côtés de Spider-Man 2, X-Men 2 et Le Commencement). Bref, Shane Black remporte le pari haut la main. Celui de faire un film propre au personnage éponyme, à part d’Avengers et de le réussir comme il se doit. Il n’y a vraiment rien à dire : cette phase 2 de Marvel démarre en fanfare ! Il ne manque plus qu’à Thor : le Monde des Ténèbres et Captain America : le Soldat de l’Hiver de tenir la cadence jusqu’à Avengers 2.