Ce n’est pas l’armure qui fait le héros. Mais l’homme qui est à l’intérieur.
Une petite déception. Toute petite après réflexion. Parce qu’on en a fait des tonnes et qu’on s’attend à quelque chose que l’on a pas. Parce qu’on s’est déjà fait notre propre film dans la tête. Parce que c’est Shane Black à la réal et au scénar et parce qu’on est fan de son travail dans les années 90. Parce que c’est Tony Stark et Iron Man. Parce qu’on prend quelque chose en pleine gueule, quelque chose qu’on attendait pas. Et c’est pour ça qu’Iron Man 3 est génial. Shane Black place l’histoire d’Iron Man 3 dans un monde encore plus contemporain que les deux précédents volets. Il nous berne pendant toute la première partie jusqu’à ce qu’on découvre que le Mandarin n’est pas celui que l’on croyait. On se doute bien qu’Aldrich Killian n’est pas net mais à aucun moment on remet en doute le statut du Mandarin. Ce n’est qu’une façade, un leurre, un avatar. De nos jours, le véritable mal s’habille chez Gucci et Weston. Déception parce que connaissant Black, le film aurait pu être encore bien plus sombre mais voir Tony Stark faire des crises d’angoisse à tous les coins de rue, ça reste néanmoins jouissif. Et c’est la compagnie d’un jeune garçon qui va le remettre sur les rails. Stark est angoissé certes mais il a toujours un coup d’avance sur ses ennemis, même au fin fond du Tennessee dans un garage pourri. Et puis alors, quel final ! Tu m’étonnes que Joss Whedon se fait des cheveux blancs ! Brillantisime ! Remarquablement écrit. La phrase d’accroche de l’affiche du premier Iron Man - « Ce n’est pas l’armure qui fait le héros. Mais l’homme qui est à l’intérieur » - trouve alors toute sa puissance et prend tout son sens dans ce troisième volet des aventures de notre milliardaire alcoolique préféré. Merci Shane.