Du kung-fu virevoltant par le maître en la matière, Yuen Woo Ping à son meilleur, avec les annonces de chaque coup, de chaque parade, entrecoupés de petits pics bien sentis, le tout baigne dans une science de l'impact, du montage dynamique et du plan lisible à son sommet. On y découvre la jeunesse de Wong Fei Hong, le héros martial de toute la Chine, dans un récit très "Robin des bois" tout ce qu'il y a de plus classique mais où la première attaque du Iron monkey démontre d'emblée que nous avons affaire au plus insaisissable de tous les combattants jamais porté à l'écran.


Donnie Yen à son top niveau et le trop rare Yu rong Guang sont en pleine forme et savent ajouter une fraîcheur constante en nous gratifiant même de bonne comédie, Iron Monkey déguisé en empereur qui dupe tout le monde avec maestria par exemple. Le jeune Wong Fei Hong, joué par une jeune fille, est totalement bluffant en élève surdoué et bagarreur. Les rôles secondaires sont eux aussi excellents. En particulier, Jean Wong est superbe et très efficace en épouse douce et létale. Et l'adversaire qui fait la différence, Yen Shi-Kwan l'empereur aux "mains de king kong", tient là son rôle le plus délicieusement puissant et sadique de sa longue carrière de méchant, une version débridée et caricaturale de sa belle prestation plus sombre dans "Il était une fois en Chine".


Une énorme différence d'interprétation qui montre aussi la grande différence entre l'approche plus contrôlée de Tsui Hark aiguillant Yuen Woo Ping aux chorégraphies pour "Il était une fois en Chine", et le côté BD survoltée de Iron Monkey tout à fait typique de Yuen Woo Ping chorégraphe et réalisateur, davantage porté sur l'énergie constante et la qualité de ses joutes aériennes que sur sa photo ou l'originalité d'un scénario vite pondu par Tsui Hark, trop occupé quant à lui à réaliser son nouvel opus de "Il était une fois en Chine", laissant ainsi les mains libres au clan Yuen.


Indescriptible balai de kicks ravageurs et d'acrobaties en tout genre enchaînés aussi facilement qu'une promenade en campagne, le tout accéléré comme jamais, parsemez le tout de coups spéciaux très originaux et d'un final d'anthologie pour obtenir un film TNT à posséder absolument pour tout fan d'action.

drélium
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes .Tatane HongKongaise, .Air Tsui Hark, .Top 15 Yuen Woo-Ping, .Chorégraphe : Yuen Woo-Ping et .Top 30 films HK

Créée

le 23 févr. 2012

Critique lue 1.8K fois

47 j'aime

13 commentaires

drélium

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

47
13

D'autres avis sur Iron Monkey

Iron Monkey
TheMrOrange
10

Critique de Iron Monkey par TheMrOrange

Mr Orange: Que ça se sache: un bon film de kung-fu est un film de premier choix. Qui plus est lorsqu'il est question d'une oeuvre de Yuen Wo Ping, un maître chorégraphe pas radin en combats...

le 4 juil. 2012

14 j'aime

Iron Monkey
JonathanAsia
8

Critique de Iron Monkey par Jonathan Asia

Bon film de kung fu en costumes, avec des combats savoureux. J'ai apprécié le jeu de Donnie Yen dans la peau du papa de Wong Fei Hung, et ces scènes avec Yu Rong sont très bien, les deux hommes sont...

le 22 sept. 2013

12 j'aime

Iron Monkey
IllitchD
6

Critique de Iron Monkey par IllitchD

Yuen Woo Ping met en scène le jeune Wong Fei-hong, le célèbre chorégraphe-réalisateur qui a déjà dédié plusieurs films à ce personnages historique chinois, se focalise ici sur le père, Wong Kai-ying...

le 12 févr. 2013

11 j'aime

1

Du même critique

Edge of Tomorrow
drélium
7

Cruise of War

Personne n'y croyait mais il est cool ce film ! Dingue ! On aurait juré voir la bouse arriver à 100 bornes et voilà que c'est la bise fraîche ! Doug Liman reprend pourtant le concept de "Un jour sans...

le 23 juin 2014

202 j'aime

31

World War Z
drélium
2

Brade pire.

Misérable. Pire film de zombies. Je m'attendais à rien et j'ai eu rien. J'ai même eu plus que rien, ou plutôt moins que rien. Il n'y a rien. Les seules scènes valables sont les trois moments...

le 5 juil. 2013

180 j'aime

66

Requiem pour un massacre
drélium
10

Va et regarde la guerre

Il y a peut-être un micro poil trop de gros plans de visages pétrifiés qui mettent en évidence un fond légèrement binaire comparé à d'autres œuvres plus ambigües et analytiques. Il n'est pas question...

le 27 avr. 2011

175 j'aime

18