Après avoir couché avec un garçon, une jeune fille est poursuivie par une mystérieuse entité, aussi lente qu'implacable. Elle apprend qu'elle ne peut que fuir, ou passer la malédiction à quelqu'un d'autre via une relation sexuelle. Le concept de "It Follows", presque résumé par ce titre, est à la fois simple, original, et efficace.
La mise en scène élégante de David Robert Mitchell fait écho au cinéma d'horreur des 80's, et en particulier à John Carpenter, avec de larges panoramas, un décors de banlieue américaine, et une BO électronique minimaliste. Et loin des jump scares artificiels, le réalisateur distille l'angoisse à travers un montage bien construit, une utilisation astucieuse des rotations sur 360°, une créature anonyme mais redoutable, et des personnages attachants vivant un cauchemar. Par ailleurs, le scénario laisse volontairement de nombreuses questions en suspens, et se veut ambigu sur son fond (pamphlet puritain, allégorie des MST ou de la culpabilité du viol...). Ainsi, "It Follows" est une réussite qui vaut le coup d'oeil.