Une entité pouvant prendre n'importe quel visage, qui marche à pas lent et te suit où que tu sois et où que tu ailles ... Je ne pensais pas que ça suffirait à devenir le film le plus effrayant qui m'a été donné de voir (en oubliant l'Alien de Scott, la Chose de Carpenter le diablotin de Friedkin ou encore la mamy de Norman de Hitchcock).
L'intrigue est assez "intrigante" (*o*), une espèce de MaledictionST que l'on doit refiler pour s'en débarrasser mais qui peut également revenir hanter l'ancien possédé si la nouvelle personne maudite meurt (ça peut sembler compliqué mais c'est pas compliqué à comprendre en réalité...), en résumé la personne n'est jamais à l'abris.
La métaphore du passage à l'âge adulte est mise en avant, la terreur du film vient surtout du fait que nous ne savons jamais où la menace anonyme va apparaître, et quel visage elle va porter, alors nous nous méfions de chaque image, chaque travelling latéral, chaque balayage panoramique, et par la biais de la BO, sorte de musique électro montant crescendo, nous finissons tous indubitablement par succomber à l'oppression lors du moment fatidique, au moment de ce point culminant où l'ensemble de la salle retient son souffle, plus un bruit, plus un mouvement seulement de la frayeur marquant l'ensemble des visages, pris au dépourvu et manipulé par la formidable performance du réalisateur, du metteur en scène et du compositeur, ces génies du mal...
C'est cette crainte constante qui nous prend au corps tout le long de la projection qui fait de ce film un des meilleurs films d'horreur de ces dernières années.
Avec très peu de jumpscare(s), moi et mes deux potes très virils (1m90 90kg) nous nous serions surement pris dans les bras et cachés sous les sièges si nous ne tenions pas plus que ça à notre virilité.
Bon courage à ceux qui auront l'audace de regarder ça tout seul