Bon, c'est pas bien dur de faire l'analogie avec l'épidémie du sida, avec la transmission des SMT, avec Black Hole de Charles Burns. Un monstre qui poursuit un mec atteint d'un "virus", d'une "maladie", d'un "sort", qui ne peut s'en débarrasser qu'en baisant avec une meuf et ainsi lui refiler le virus, sous peine de se faire tuer par ce monstre. Laquelle est à son tour poursuivi par cette bête qui prend des formes multiples: mère, père, petite copine, ou pourquoi pas un prêtre, un mormon, le pape... Parce que oui, on se retrouve ici face à des petits jeunes américains en fleur. Qui baisent. Et qui en paient le prix cher. Baiser est synonyme de mort, d'une mort assez sexuelle pour le coup. On se dit, de prime abord, que le fait de transmettre la maladie permet d'échapper à la mort... mais... rien ne le prouve réellement, les personnages restent hantés par la maladie, par le risque. Cette menace à tous ceux qui ont un jour fait l'amour, ou qui pourrait faire l'amour. De fait, vaut-il mieux, dans le fond, s'abstenir, mettre une capote?

Cela dit, j'ai bien aimé. Bon, le message est pas top, mais qui suis-je pour juger? Il faut critiquer le film, l'analyser, prendre des distances avec le message vendu, et prendre ça comme un ovni cinématographique. Quelque chose de drôle, d'intéressant, plutôt qu'effrayant, plutôt que moralement contestable. Il ne faut pas se focaliser sur cette promotion de l'abstinence, même si le réalisateur s'inscrit dans cette optique, on s'en fout un peu. Pour un film qui selon certains serait de série b, le scénario, l'esthétique, la réalisation, sont plutôt top. L'ambiance, l'atmosphère, nous fait vivre le film de l'intérieur. La réalisation, assez proche des personnages, y joue beaucoup. Dans le fond, j'ai une question, et la capote dans tout ça? Cela permettrait-il d'échapper à la maladie? Est-ce uniquement l'acte sexuel qui est responsable de la transmission du virus? Serait-ce donc l'acte sexuel qui serait moralement responsable de la mort des poursuivis?

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le 12 févr. 2015

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Panda Bear

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