S'il est une flatulence qui peut faire très peur, aussi bien pour votre entourage que pour vous, c'est bien celle de type "suiveuse". A savoir celle qui, une fois larguée en sous-marin dans le slip, vous suivra de longues heures, sans répit, jusqu'à détruire tout sex-appeal et réputation de propreté.
It Follows pousse le concept encore plus loin, et on l'en remercie car, grâce à cela, il en devient carrément flippant. En effet, le long-métrage imagine une flatulence suiveuse infinie, c'est à dire qui ne cessera jamais de vous suivre tant que l'intégralité de votre dessous ne sera pas repeinte.
Je n'ai même pas pu aller aux toilettes à l'issu de la séance tellement la queue était pleine de gens se chiant dessus
Bien que répondant à tous les codes du film d'horreur, de manière parfois trop mécanique, avec ses pets type surprise qui enfument la pièce aux moments les plus inattendus, It Follows trouve néanmoins dans son idée de départ, géniale et simple, une dimension métaphysique appréciable, accentuée par la perte de repère temporel. Quand se déroule l'histoire exactement ? On ne le sait jamais vraiment et c'est tant mieux car le pet suiveur mis en exergue en devient universel et d'autant plus terrifiant pour le tissu sensible des caleçons de tout un chacun.
On pourra reprocher une scène finale de mauvais aloi qui tente, à l'image des pets forcés avec finition type "souris", de trop en faire et tombe ainsi légèrement dans le ridicule. On gardera tout de même du métrage un souvenir olfactif impérissable et on plaindra juste la femme de ménage qui sera bien embêtée au moment du tri du linge sale.
Bravo !