"It must be Heaven" est un film abstrait où l'on suit Suleiman dans sa réflexion à travers trois paysages.
Le réalisateur nous place dans son poste d'observation, s'enchaînent donc les plans fixes, quelques travellings, avec toujours un retour sur ce visage interrogatif, sage et bienveillant.
Les personnes présente dans le film donne la sensation de suivre un fil invisible, tel un ballet, où chaque mouvement relève de la chorégraphie. Un monde automatisé où se dégage sans mal quelques notes humoristiques (Bonjour Tati).
Sur le papier, cela sonne bien, seulement je fus saisi d'un ennui extrême lors du visionnage. Le rythme lent m'impose de partir dans ses réflexions à chaque scène, pour revenir inéluctablement à sa petite tête qui me dit "T'as vu, c'est ridicule? non ?".
Certes ce monde grotesque n'est pas franchement joli à voir, mais ça même un ado l'a compris. Et.....c'est tout.
D'accord, donc le réal m'impose de me branler mes neurones sur sa réflexion sans m'émouvoir.
Je n'ai pas eu d'orgasme, pourtant ce film est pompeux.
Mais, quelle prétention...outre le fait que son oeuvre tourne essentiellement autour de lui,crédité 2 fois au générique, début et fin, qui a sa trombine sur l'affiche et revenant de façon binaire à l'écran (0 - 1 - 0 - 1), ses observations pertinentes et simplistes, sonnent creuses.
L'humour aurait pu en faire un film sympa, mais ça se cantonne au petites moqueries, ici et là, parfois on sent que le rire monte, mais non, on redescends dans une moue dubitative et déçue, car le réal en revient à sa personne.
Une personne sanctifiée, déshumanisée, traînant son traumatisme identitaire, seule et souhaitant partager sa croix et son verre.
Sans moi.