« A la fois étonnant et drôle ! Le film « It must be heaven » est une satire philosophique qui interroge sur l’identité, la nationalité et l’appartenance à un pays : « Où peut-on se sentir chez soi ? » Le réalisateur Elia Suleiman fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, il se filme de face à observer le Monde, le comportement des gens dans trois lieux : chez lui, à Nazareth, à Paris, à New-York. Coiffé d’un chapeau et aux grands yeux ouverts, il se pose en tant observateur sociologique. Il contemple les gens et repère des situations visuellement comiques et absurdes qui se déroulent sous ses yeux naïfs ! Il cherche sa place dans le Monde qui se change beaucoup et ... qui devient fou ! Son regard est ironique ! Élia Suleiman est, pour moi, un mélange des artistes qui se sont déjà amusé à se moquer de notre société : Woody Allen, Buster Keaton et Sempé ! Ces artistes se sont déjà eux aussi interrogés sur leur place dans la société. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’à chaque fois qu’il repère une situation absurde, il y a une forme d’autodérision, de mélange d’étonnement et d’acceptation des bizarreries de notre Monde ! Un bon film burlesque avec très peu de mots ! Eh oui, on se rapproche du cinéma muet ! J’ai beaucoup aimé ... Enfin, le film « It must be heaven » est aussi une intéressante réflexion philosophique sur l’existentialisme si on se rapproche à ce qui se passe en moment : nous vivons dans la société où les nouvelles mesures politiques nous sont imposées. On peut être amené à nous interroger si ces mesures sont justes, légitimes ou même absurdes ! Nous observons également le train de vie des gens pour comprendre, réfléchir si leurs actions sont justes ou responsables ...