Spoiler : à la fin, ils plantent le drapeau.
En 1949, le corps des Marines allait être dissolu, et pour motiver le recrutement, un film fut décidé concernant la guerre d'Iwo Jima et le fameux drapeau planté au sommet du mont Suribachi. En bon patriote, John Wayne fut de la partie, il fut demandé au stakhanoviste Allan Dwan (plus de 250 films au compteur !) de mettre en scène ce qu'on peut appeler un film de propagande.
Malgré cela, il reste un film de bonne qualité, n'oubliant pas de faire vivre ses personnages sur la première partie (notamment John Agar, qui va vivre le bonheur avant de côtoyer l'horreur de la guerre), et celui joué par le Duke, qui joue un sergent censé être dur, mais rempli de failles, notamment l'absence de son fils qui l'a rendu alcoolique.
Concernant les scènes de guerre, elles sont assez impressionnantes, d'autant plus que les trois héros survivants du planté du drapeau de Suribachi rejouent leurs rôles, aux côtés d'autres soldats. Le film mixe le tout avec de véritables archives de cette bataille, avec les fameux chars équipés de lance-flammes. Bien entendu, les japonais ne sont jamais montrés.
Il y a cependant une scène magnifique, mais assez dure où un soldat crie à l'aide. Son ami veut aller l'aider, mais le sergent l'ordonne de rester sur place, car il sent un piège tendu par les Japonais. Alors, il y a un long plan sur le visage en proie au chagrin de Wayne où on entend encore et encore cette voix crier, hurler de l'aide, mais le risque est bien trop grand...
Le film ne se cache pas vraiment du côté propagande, avec le fameux planté de drapeau avec les six soldats représentés comme sur la photo de Joe Rosenthal. On oublie cependant que peu après ce cliché, trois d'entre eux furent tués rapidement, mais le film se conclut sur cet acte héroïque, et prompte à donner du baume au cœur aux Américains. Mais quand la technique, le scénario et les acteurs sont présents, je signe !