Devant ce déluge de critiques élogieuses, je me sens obligé de poster mon incompréhension.
Le film est découpé en 2 parties bien distincte, celle de l'enquête agrémenté de flashbacks aux transitions bien kitch, et celle du procès qui sera bien plus passionnante.
On le sait, le coeur de l'affaire Dreyfus c'est le duel entre la raison d'Etat et la justice.
Pourtant en ne présentant pas le peuple comme partagé entre les deux camps, le film semble montrer une population entièrement contre Dreyfus, qui devient du coup une "simple victime".
Avec seulement Zola, Clemenceau et Picquart contre une horde d'antisémite.
Le traitement de Picquart est quand à lui bien plus intéressant, un homme avec des convictions qui fera éclaté la vérité.
Mais pas pour aider Dreyfus, non par simple amour de son pays et de la justice, malgrés son antisémitisme toujours bien présent.
Joué par un Jean Dujardin que j'aime beaucoup, mais qui m'a tout de même encore fait penser à son fameux personnage dans OSS117.
On retiendra par contre les trés bonnes performances de Louis Garell en Dreyfus, et de Grégory Gadebois, et celle beaucoup moins bonne d'Emmanuelle Seigner bien trop botoxé, lifté pour être crédible dans un film d'époque, et même pour faire passer une émotion.
A vrai dire il y a un plan ou elle semble luter pour ouvrir ses yeux.
Un Polanski peu inspiré, qui n'apporte pas grand chose à cette affaire déjà bien connue, que ce soit dans son traitement scénaristique, mais aussi dans sa réalisation ultra classique.
J'ai essayé de ne pas en tenir compte en jugeant le film, mais le fait que Polanski utilise l'affaire Dreyfus pour parler de lui est juste ignoble.
https://www.vanityfair.com/hollywood/2019/08/roman-polanski-an-officer-and-a-spy-rape-allegations-interview?fbclid=IwAR14NiCRUJxqohfHtD3bRi0i_D9CsilN51S__8L-afhUOUNLo3sYh_L_qTA
Entre un innocent envoyé 4 ans au bagne sur l'ile du diable, et un pédophile qui fuit la justice depuis des décennies, la honte.