Formellement superbe, indéniablement riche en images symboliques, je reste cependant en dehors du film tant son récit impose au protagoniste, l'ex détenu Taylor (Fonda), une invraisemblable cascade d'injustice qui en font l'absolu martyr d'une société caricaturalement répressive. Certes la partition toute en colère retenue (jusqu'à un certain point) du comédien font que le film ne bascule pas complètement dans le pathos mélodramatique, mais on y est presque.
Le personnage féminin, Joan, la secrétaire de l'avocat incarnée par Silvia Sidney, est complètement soumis, seulement caractérisé par son amour sans limite pour Taylor.
Le discours critique de Lang, visant à mettre en lumière le manque de tolérance et la cruauté naturelle, grégaire, de tout un chacun, porterait mieux ses fruits s'il n'était pas servi par une intrigue aussi sommaire et édifiante.