Il a perdu son corps et bien plus encore : son identité.
J'ai perdu mon corps raconte l'histoire de Naoufel, émigré à la capitale parce qu'il a perdu ses deux parents. Naoufel est employé dans une pizzeria où il enchaine les mauvaises remarques de son patron mais... mais un soir il tombe sur Gabrielle qui lui avait commandé une pizza. Entre temps une main coupée émigre de son laboratoire à la recherche de quelque chose. Peut-être bien de Naoufel.
C'est la première fois qu'une main a autant d'importance dans un film. Tout est centré sur la main, ce qu'elle représente, ce qu'elle peut toucher, caresser, tordre, frapper. On devient la main. On est main ! Et à maintes reprises on se projette dans la main. Que va t-elle lui arriver ? Quelle est sa destinée ? D'autant plus que nous voyons ce que voit la main et que nous assistons à ses péripéties...
J'ai perdu mon corps parle d'abandon, de recherche de soi, d'accomplissement, de destinée, de mélancolie, de poésie, d'amour, d'enfance, d'adolescence, du passage à l'âge adulte. Le tout concentré dans une main.
Un film que je vous conseille d'aller voir au plus vite, peut-être même bien aujourd'hui, pas deux mains !