Dès les premières minutes, on sent que J'ai perdu mon corps est à part. Avec une musique dont l'ambiance est vraiment très particulière et une direction artistique atypique, on se prend très vite au jeu.
On se met à la place d'une main (littéralement car le point de vue est souvent subjectif), et on suit l'histoire de son propriétaire en parallèle. Une histoire touchante, à la fois ordinaire et belle, car elle est dépeinte avec une grande justesse.
C'est assez rare pour être signalé, j'ai trouvé que les personnages étaient crédibles. Crédibles dans leur façon de parler, d'agir, d'être. Alors bien sûr, peu de gens dans la vraie vie vont parler d'igloo à leur livreur de pizza par exemple, mais ça "sonne" vrai.
En fait, le seul bémol pour moi avec ce film c'est la fin que j'ai trouvé brutale, mais ce n'est pas péjoratif. La fin est soudaine, mais quand on y réfléchit deux minutes, on se rend compte que rien d'autre n'était nécessaire, que l'histoire est bien terminée.