Un pur chef d'oeuvre. On ne veut pas que cela s'arrête. Je n'avais pas vu un film aussi beau depuis Le Tombeau des Lucioles.
Cette fable nous invite au voyage, intense et éperdue, de cette partie de nous que l'on oublie et qui pourtant est toujours là, la main. Métaphore de toute recherche, la partie défaite du tout, qui cherche à rejoindre son corps, son aimé, que les souvenirs animent et encouragent.
Le montage et les plans nous plongent dans une nostalgie vue et entraperçue à travers ces infimes détails, ce presque rien, qui procurent l'éternité d'un moment.
La qualité du dessin, son aspect schématique et les tons pastels, la poésie qui s'en dégage, font des scènes des moment purs, des moments poétiques par essence.
Les dialogues sont simples, sans fioritures, et l'histoire est construire avec des flashs backs qui nous plongent dans ce passé d'une tendre enfance. Où, en plus d'une nostalgie du moment, on trouve une nostalgie du sensible tactile : ces poignée de sables qu'on découvre enfant, ces sensations d'attraper que l'on découvre en motricité fine, les doigts sur le piano des premières leçons, à tâtons.
En plus d'être une odyssée adolescente, c'est une odyssée tactile d'une infinie douceur et d'une infinie poésie.