Arraché à l’enfance, l’amour réunit le membre fantôme et sa mémoire. Onirisme et poésie pour une mosaïque sensorielle de la quête de soi. C’est un très beau film d’animation, au graphisme subtil , très poétique, lumineux et mélancolique qui m’a inspiré pas mal de choses, notamment sur la manière dont est abordée l’intrigue…C’est plein de trouvailles. L’histoire de cet adolescent dont les rêves d’enfance se sont brisés un jour dans le drame. L’histoire d’un amour adolescent en parallèle de l’histoire d’une main qui séparée du corps recherche son propriétaire et l’on voit toute cette empreinte mémorielle du corps (c’est pour cela que je parle de membre fantôme par allusion à ces ressentis, sensations gardées d’un membre après une amputation). C’est une métaphore aussi sur le deuil d’une partie de soi , en l’occurrence du passé , des rêves et la reconstruction . La dimension sensorielle du film est très forte liée à cette main dotée d’une vie autonome qui se souvient, qui affronte le monde et ses dangers, qui est en quête de corps et d’âme. Un fil sur le destin et ce que l’on en fait .