Merci senscritique de m'avoir fait redécouvrir ce court métrage que j'avais déjà vu à l'époque de sa sortie. Hyper court, il résume en quelques minutes ce que perdre ses illusions de gosse veut dire.
Le film commence par "Si les enfants veulent tous devenir astronaute c'est pour se barrer d'cette terre où ils devront vivre toute leur vie." Raccourci facile, cette phrase permet cependant de lancer un enchevêtrement plutôt crédible, sorte de cercle vicieux/vertueux.
Pourquoi /vertueux ? Parce qu'il se termine sur une fausse note d'espoir, prétendant conseiller de suivre ses rêves alors qu'il s'est acharné à démontrer que tout est plus ou moins perdu d'avance.
Même la musique, magnifique au demeurant, ne semble présente que pour enfoncer le clou de la mélancolie.
Néanmoins, il ne faut jamais oublier un titre. Et celui-ci n'est pas anodin, comme s'il semblait émettre un jugement sur le film dont il est le titre. Il souligne tout le paradoxe de notre position, à pouvoir créer des raisonnements étayés d'images et sons, et les propager à un vaste public, tout ça pour expliquer qu'on est incapable de régler les problèmes de l'humanité.
Jusque par sa durée, ce court métrage vient accompagner nos pensées quotidiennes, de façon paradoxalement brutale et subtile à la fois.