Alors que le pitch réunit tous les ingrédients pour proposer un film devant lequel passer un bon moment, le visionnage lui est une déception interminable.
Le scénario est d’une vacuité déconcertante : un jeune homme issu d’une famille modeste vit dans une chambre de bonne à Paris pour passer le bac une seconde fois, et tombe amoureux d’une bourgeoise parisienne sans intérêt.
Avec ce scénario insipide, le film essaye d’installer en fond une intrigue de lutte des classes durant le premier septennat mitterandien qui commence avec des discours politiques fumeux et s’achève avec une pleurnicherie de Pierre Niney sur le métier de son père.
Le tout est raté et le cadre posé est incompréhensible car jamais utilisé.
Pourquoi avoir envoyé un jeune de 18 ans redoubler sa terminale en plein cœur de Paris ?
Pourquoi le détester pour cela?
Pourquoi poser le décor dans le début des années 80? La lutte des classes n’existait-elle plus en 2011?
Après vingt minutes, la seule chose que l’on attend est la musique éponyme de Patrick Coutin dans la bande originale. Épargnez-vous cette heure et demie de calvaire, même ça n’y est pas.
Au final, Pierre Niney saute du balcon et s’écrase au sol, lui-même ne sait pas pourquoi. Est-ce une métaphore subtile de la fin du film?
Et bien non, la comédie s’achève sur le dénouement le plus commun pour les triangles amoureux. C’est alors que, lorsque les larmes emplissent les yeux des protagonistes, heureux et tristes de se retrouver, une larme vient glisser le long de ma joue au détour d’un bâillement.