Le grime était presque parfait.
Les maquillages de Leonardo Di Caprio et Armie Hammer ont ceci de fascinant qu'ils paraissent, captés en gros plans, parfaitement réalisés et de très grande qualités. Sans failles. Du travail de pros, vraiment. Par contre, dès que l'acteur se meut, dès qu'il y a un mouvement de caméra, ils se transforment en masques grotesques et boursouflés.
Intriguant.
Un peu à l'image du film dont la plupart des scènes, prises individuellement, éveille ce sentiment que, diable, la reconstitution est quand même bien faite. Mais pris dans son ensemble, il ne ressemble plus à grand chose. Peut-être à cause de la façon visible dont le bon vieux Clint (qui se délite doucement mais surement, films après films) a voulu maquiller l'histoire, ou au moins ce qui la rendait intéressante.
Un peu comme si le nom d'électroménager de son héros lui avait inconsciemment donné l'envie d'aspirer toutes les aspérités fortes de son sujet.
Voir ainsi Hoover capté par Eastwood après l'avoir lu sous la plume acide de James Ellroy, donne l'impression d'avoir eu à faire à un biopic remixé par Disney.