Scénario :
John Edgar Hoover, né le 1er janvier 1895 et mort le 2 mai 1972 à Washington, D.C., a été le premier directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI) du 10 mai 1924 à sa mort, soit pendant quarante-huit ans.
Il est à ce jour celui qui est resté le plus longtemps à la tête d'une agence fédérale américaine, ayant servi sous huit présidents, de Calvin Coolidge à Richard Nixon. Après lui, un mandat de dix ans a été instauré pour le chef du FBI.
Il est reconnu comme le créateur d'une agence chargée du maintien de la loi efficace et puissante, notamment dans le domaine de la police scientifique et de la résolution des crimes ; néanmoins, les méthodes utilisées pour permettre la réalisation de certains objectifs ont donné lieu à des commentaires divers, élogieux au vu des menaces géopolitiques de l’époque, ou critiques, lorsque ces méthodes n’entraient pas en conformité avec la loi.
Comment ça, c'est la fiche wikipédia ? Bah, c'est tout aussi intéressant que le film.
Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un genre = un film."
En tant que sujet d'étude :
"J. Edgar" est le film que j'ai pris afin d'étudier le genre du biopic
Pour le coup, le film, s'il n'est pas très bon reste symptômatique du biopic moderne : l'histoire d'une personne controversée (ici Edgar Hoover, réformateur du FBI et chasseur de communiste compulsif) avec une vie riche en anecdote (le gars à créé la police fédérale moderne) se déroulant sur plusieurs périodes (on passe des années 20 aux années 60 grâce au maquillage) et ayant un secret personnel (ici, l'homosexualité.)
Le problème, c'est qu'il manque au film d'Eastwood une problématique qui nous tienne en haleine : c'est pourquoi certains biopic sont filmés comme des films de sport (le discours d'un roi) ou se tienne sur une période de crise (Les heures sombres.) Ou bien, tente de répondre à une question (s'il est un biopic inventé, Citizen Kane se construit sur une sacré problématique.) Ici, mis à part l'affaire des dossiers secrets de Hoover (traité de façon un peu périphérique) on se pose assez peu de questions. Ce qui est bizarre quand on sait que l'auteur est Dustin Lance Black pourtant auteur de l'assez bon (quoi qu'anecdotique aussi) Harvey Milk.
Mon avis personnel :
Et du coup, je me suis ennuyé. Pourtant ce film traite de sujets qui, indépendemment aurait pu faire ou on fait de bons films : la traque des bandits des années 20, la disparition du bébé Lindbergh, la façon dont le FBI va essayer de faire de leurs agents des héros...
Alors, c'est pas la faute des acteurs, assez bons (Di Caprio n'est pas une star pour rien) mais à une réalisation trop bavarde, trop lente, toujours baignée dans des tons grisatre et sépias. Et puis, les maquillages de vieillissement font quand même rapidement assez plastique : on sent la lourdeur du truc, notamment quand les comédiens ont sans arrêt la bouche ouverte. Ça aurait pu passer sur quelques scènes, ici c'est quasiment la moitié du film.
Mais surtout, bah, en l'absence de véritable fil qui suit le film, on regarde différentes scènes qui se suivent les unes les autres, passant des années 20 aux années 60 sans vraiment en comprendre l'enjeux global. On a senti Eastwood plus inspiré.