Arrabal est sans nul doute une des figures les plus fascinantes de la contreculture. Surdoué, subversif et torturé, l’écrivain et cinéaste espagnol est passé par tous les stades de la création artistique, de la poésie au théâtre en passant par le roman. Lorsqu’il réalise ce second long-métrage, Arrabal a fui son pays natal, emprisonné en 1967 par le régime franquiste, dont il est un des plus farouches opposants culturels. Deux ans après son premier film Viva la Muerte, dans lequel Arrabal tire à boulets rouges sur l’Espagne totalitaire et conservatrice à l’aide d’images chocs, il revient donc au cinéma en 1973 avec J’irai comme un Cheval Fou. Ce film à la fois magnifique et complètement perché est probablement la quintessence de l’art d’Arrabal, qui réalise ici un film onirique et surréaliste aux accents brutaux de réalité. Le « Cheval Fou », c’est Aden qui a fuit la ville après le décès pour le moins suspect de sa mère. Il se perd dans le désert et rencontre Marvel, un berger aux pouvoirs étonnants...
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