L'enfance nue
Jack va vite. Il marche vite, a des allures toujours hâtives, toujours dans l’urgence. Il bondit, il enjambe, il court, sans cesse, et ses joues sont rouges et son souffle est rapide et ses cheveux...
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le 22 avr. 2015
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Jack souffre de tous les défauts qui définissent aujourd’hui le petit cinéma d’Edward Berger : soit l’adoption d’un dispositif qui prend le pas sur les personnages et leur interprète respectif, augmentée d’une complaisance dans les tourments endurés qui se revendique d’une esthétique néo-réaliste où les égarements des deux enfants, leurs appels à l’aide silencieux sont à ce point concertés et opportunistes qu’ils en perdent toute authenticité. Le discours social, rempli de bonnes intentions, tend à projeter Jack et son petit frère Manuel sur les routes de l’allégorie, celle d’une enfance sacrifiée sur l’autel des parents défaillants : le chemin de croix les transforme en « enfants courage » contraints de répéter inlassablement les mêmes déplacements dans une même ville perçue à échelle d’adultes. L’interprétation des comédiens rattrape in extremis ce déséquilibre dommageable.
Créée
le 23 déc. 2024
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