Thomas Croisière.
J'espère que vous réalisez bien qu'en Français, le petit Tom s'appellerait Thomas Croisière. Et qu'il serait adepte de la secte du Mandarom. Je dis ça, c'est juste pour tenter de faire redescendre l'icône de son piédestal. En tout cas là ou il s'est placé. Parce que s'il fallait une nouvelle preuve de l'amour que se porte l'ami Cruise, Jack Reacher en est une.
Cruise ifixion
J'avais décidé de me faire une soirée sans surprise, une dont on connait dès le début le déroulement de chaque étape.
Une petite finale de la league des champions (hop, ce sera un allemand qui gagne à la fin) et un petit film avec Tom Cruise (où hop encore ! Tom Cruise gagne à la fin). La soirée beauf, quoi.
J'ai pas été déçu.
Tom a choisi d'adapter un roman où le héros est ténébreux, solitaire, invisible et invincible, charmeur, doué pour les langues, tireur d'élite et pilote émérite. Ah, j'oubliais qu'il était supra-intelligent, puisqu'il démêle les fils d'une affaire sur laquelle un district attorney et un chef de la police se cassent les dents (enfin, ou veulent se casser les dents).
C'est d'ailleurs dommage, parce que le départ de l'histoire avait de quoi faire un petit polar tout ce qu'il y a de plus sympathique.
Cruise tassé mais moules frites
Non, le truc qui fait vraiment marrer, et qui est parfaitement révélateur du melon titanesque de Cruise tient en un détail piquant. Dans un film qu'il a décidé de produire (dont il a choisi l'histoire et le réalisateur, entre autre, donc), Cruise fait le choix d'ajouter un élément absolument gratuit, qui n'apporte absolument rien à l'histoire, et qu'il aurait même pu choisir d'enlever s'il était présent dans le livre d'origine, par simple pudeur.
L'élément, le voici: à chaque fois qu'une femelle croise le pas décidé et altier du héros, elle ne peut réprimer un sourire d'extase. Toutes. Dans toutes les scènes. Dans les bars, les restaus, les stations service, dans la rue, partout, tout le temps. Vieilles, jeunes, handicapées, cougar, pas une ne peut trahir dans son regard énamouré une envie lascive et instinctive.
Et si ça ne suffisait pas, Cruise décide de montrer que Jack (le titre du film lui-même, ne trompe pas, on connait le vrai et seul sujet du métrage) voyage sans valise: il lave son linge dans sa chambre de motel et est donc OBLIGÉ, merde, de montrer à quel point il est bien conservé pour son âge, arborant un torse bronzé, imberbe et musclé. Son interlocutrice, avocate impliquée et compétente, a bien du mal à réprimer ses plus bas instincts.
On peut d'ailleurs saluer la performance de Rosamund Pike, blondasse un peu fadasse choisie pour ne pas faire de l'ombre au héros. La prise de risque n'est pas artistique: elle n'a pas eu besoin de jouer l'admiration et l'envie puisque, étant une femme, c'est ce qu'elle ressentait naturellement à chaque prise. Non, la prise de risque est bien sûr humaine: sa vie pouvait basculer à tout moment si d'aventure Tom décidait de vivre une aventure sexuelle torride avec elle. Jusqu’où cela pouvait-il la mener ? Brrr, ça fait froid dans le dos.
A pas mesurés, sereins et imperturbables, Tom Cruise s'approche un peu plus à chaque film d'un truc qui ressemble à la caricature que les guignols font d'Alain Delon sur Canal.
Une sorte de vitesse de croisière.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Quand même, là. Il est pas un peu con le méchant ?, Le bollockbuster, un mot nouveau pour un vieux concept, A 1 contre 1000 minimum, sinon rien. On est pas des fillettes., C'est mon dernier mot, Jean-Pierre et Putain, qu'est-ce qu'on était merveilleusement heureux avant que le malheur, cet enculé, nous frappe de plein fouet, comme une batte de base-ball en pleine tête.