"Jack Reacher" avait été une bonne surprise il y a 4 ans. On avait eu droit à un film d'action indé assez efficace et avec Tom Cruise en acteur principal.
Une suite n'était pas forcément nécessaire puisque "Jack Reacher" aurait très bien pu être un stand-alone. Mais ce n'est pas ce qui a été décidé par les producteurs qui ont mis en route ce "Jack Reacher : Never Go Back".
Il y avait de quoi être inquiet : Christopher McQuarrie n'a pas rempilé et a laissé sa place à Edward Zwick (qui a tout de même réalisé "Le Dernier Samouraï", déjà avec Tom Cruise), l'affiche faisait peur avec ses personnages en gros plan, regards dans le vide au dessus d'une explosion (généralement pas un bon signe) et la suite semblait guider avant tout par le succès du 1er.
Mes angoisses se sont atténuées lorsque est sortie la première bande annonce qui était en réalité plutôt un extrait du début du film et qui renouait avec cette action brute mais efficace du 1er film.
La BA remettait les compteurs à zéro. Elle m'a donc permis d'aborder cette suite en n'ayant plus d'a priori négatif sans pour autant en avoir des positifs.
Le résultat est que cette suite n'était certes pas indispensable mais elle est très divertissante.
J'ai en effet passé un bon moment devant Jack Reacher confronté à une femme forte et à des considérations féministes qui lui étaient jusqu'à lors totalement étrangères. Il va devoir s'effacer un peu pour laisser exister une adolescente mais surtout une major qui entend bien enterrer les clichés machistes et paternalistes de l'ex-major de la police militaire.
Même si Tom Cruise n'a jamais été très expressif dans son jeu d'acteur, il est plutôt jouissif de le voir jouer un personnage très viril qui va devoir accepter qu'une femme puisse faire aussi bien que lui.
Quant aux scènes d'action, Cruise est réputé à Hollywood pour les accomplir lui-même. C'est tout à son honneur puisque les combats, même s'ils sont très chorégraphiés, sont intenses.
Cela dit, je reconnais que la subtilité n'est pas au rendez-vous. Cela accouche d'une histoire assez manichéenne et relativement prévisible. C'est la principale faiblesse de cette suite.