L'un des Tarantino que je n'avais pas encore vu et qui était là dans ma collection depuis un petit moment maintenant. Je savoure toujours cette attente avant de finalement me lancer dans le visionnage des œuvres de celui qui m'a offert mon film préféré parmi mes films préférés, Pulp Fiction. Je pense d'ailleurs que Tarantino ne fera jamais un meilleur film tant je trouve que son style, sa patte, ses qualités de metteur en scène, sa direction d'acteur sont selon moi à la perfection dans ce dernier.
Néanmoins, c'est toujours un plaisir de découvrir un autre Tarantino, parce qu'avec lui on est rarement déçus, ou plutôt on sait toujours à quoi s'attendre. Il s'agit toujours d'une histoire où à la fin, il y a grand un gagnant et pas mal de perdants. Je crois l'avoir dit dans ma critique de Pulp Fiction mais en vérité, quand je regarde un de ses films, l'histoire honnêtement je m'en cogne un petit peu. Ce que j'aime c'est toutes ces subtilités, tous ces dialogues, tous ces plans qui durent et qui durent, ces scènes surréalistes où l'on fait parfois passer au premier plan ce qui n'est absolument pas en rapport avec l'histoire.
D'une certaine manière, il arrive toujours à nous détourner sans pour autant nous faire perdre le cap et dans ce Jackie Brown, c'est encore une fois le cas et c'est une fois de plus plutôt réussit. Mais dans ce film là, il y a encore une fois un fond, quelque chose de fort, Samuel Lee Jackson est une fois de plus le bouffon qui nous fait sourire et nous rappelle comme souvent qu'il ne s'agit que d'un film, mais on sent ce petit quelque chose qui règne dans l'air. Comme si c'était la dernière et qu'il fallait désormais avancer.
En définitive, je ne dis pas que le film est parfait, j'ai trouvé que le montage quelque peu brouillon même si c'est ce qui fait l'une des grandes forces de Tarantino. Dans ce film là je pense qu'il pouvait encore plus nous surprendre sur ce point. Néanmoins, Jackie Brown est dans la veine de ses prédécesseurs et entre dans les codes de son chef d'orchestre. On se prend volontiers au jeu.