Pour la première fois de sa carrière de réalisateur, Quentin Tarantino met en œuvre un film qui est l'adaptation d'un roman écrit par Elmore Leonard. Il faut dire qu'avec les productions Pulp Fiction et Réservoir Dogs qui ont connu le succès, il pouvait se permettre de se lancer dans ce genre de projet tout en rendant hommage aux films de la blaxploitation des années 1970. Et pas n'importe quels films de ce thème, il a choisi exprès deux films où l'actrice Pam Grier tenait le rôle principal de ces deux productions comme elle s'est vu attribuer celui de la troisième réalisation du cinéaste. Cette dernière joue le rôle de Jacqueline Brown, une hôtesse de l'air, mais également celui d'une livreuse d'argent liquide travaillant pour le compte d'Ordell Robbie, un trafiquant d'armes. Lors de son arrivée dans un aéroport américain, elle se fait emprisonner par deux agents de l'ETAF suite à la trouvaille d'un sac de cocaïne dans sa valise et de son refus d'aider ces deux derniers à coffrer Ordell.
À ce moment-là, tout se compliqua pour Jackie. Elle fut piégée à la fois par son patron qui veut la tuer et par les deux agents persistant à demander son aide. C'est ainsi que Jackie va monter un sale coup pour tous les piéger. C'est ainsi que je peux résumer ce film qui ne m'a pas autant enthousiasmé que les deux premiers films de Quentin Tarantino. Il faut dire que j'ai beaucoup de mal à supporter ses films bourrés de très longues et barbant scènes de dialogue, même si je reconnais que cette manière artistique est une méthode redoutable pour faire monter progressivement un suspense froid comme j'ai pu voir ça dans Réservoir Dogs. Malheureusement, je ne sais pas ce que le réalisateur a tenté de faire mais qu'est que je me suis fait chier pendant les traîneurs scénaristiques encombrant impitoyablement ce long-métrage.
Si j'ai pu trouver une motivation de voir ce long-métrage jusqu'au bout, c'est bien grâce au casting composé d'acteurs qui m'ont bien satisfait dans la peau de leurs personnages tels que Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert de Niro, Michael Keaton ou Robert Forster. Et si j'ai gardé l’envie de poursuivre le visionnage jusqu'au bout, c'est que j'attendais quelque chose de brutal, de violent et de sanglant comme j'ai pu voir dans les deux premiers films du cinéaste. Mais je constate que le réalisateur ait prit un autre chemin qui n'a aucun sens, il peine à utiliser correctement ses acteurs, comme s'il croyait que leurs gueules suffisaient pour me satisfaire. Évidemment, c'est joli de faire promener une si belle actrice comme Pam Grier puisqu'elle a de quoi attirer pas mal de regards masculins, mais je m'attendais à une fin très dramatique pour elle. Certes, son personnage s'évolue bien pendant le visionnage mais elle ne m'a fait aucun effet.
Je crois que j'ai vraiment du mal à piger ce que le réalisateur cherchait à faire avec cette actrice. Et c'est bien dommage car je trouve que le cinéaste a un talent très particulier pour monter ses films avec une mise en scène prodigieuse et assez rarissime dans le milieu du cinéma. Il sait comment transiter le passé et le présent sans semer l'incompréhension tout en créant pas mal de surprises assez imprévisibles. Et j'étais assez bluffé sur ce point, c'est bien dommage qu'il est foiré un peu sur le reste. Certes, il a appliqué soigneusement la base d'un film policier tout en la manipulant un peu pour créer une nouvelle sorte de polar avec son propre savoir-faire, ses méthodes cinématographiques radicales et son choix judicieux de classiques musicales mais j'ai comme l'impression qui s'est limité à quelque chose mais je ne sais pas quoi exactement. Bref ! J'ai un blocage pour ce film se concluant à une fin totalement insipide et assez décevant pour moi. 5/10
Putain, vous êtes vraiment la plus belle paire de minables qu'on puisse imaginer, j'ai jamais vu ça. Et t'as réussi à braquer une banque ? Et quand tu faisais des braquages, tu oubliais où tu avais foutu ta voiture ? Pas étonnant que tu as fait de la taule