Jackie Chan dans le Bronx par MVCDLM
Dans tous les domaines culturels, on a tous une passion qu'on a un peu honte d'avouer. Certains n'osent pas avouer qu'ils adorent écouter des tubes dance en cachette, d'autre se cachent de lire la collection harlequin. Bah moi c'est un peu pareil, au cinéma, j'adore Jackie Chan. Pourtant j'assume, mais quand je le dis, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche, autant chez moi que chez les autres, qui me prennent pour un demeuré. Les films de Chan n'ont jamais constitué des chef d'oeuvres, en revanche, et même si la qualité des films dans lesquels il joue sont sur la pente descendante (Rush Hour 3, beurk), il a toujours su participer à de solides divertissements bien jouissifs. Et ce "Rumble in the bronx" en est le parfait exemple. Sur un scénario de téléfilm, il faut bien l'avouer (Jackie Chan, installé avec son oncle dans le quartier New Yorkais du Bronx, se prend d'affection pour une jeune propriétaire d'un supermarché et vient la défendre contre des voyous qui viennent tout casser), se dévoile alors un excellent divertissement, sans temps mort, et dont l'ambition n'est nulle autre que de divertir, et de ne pas se prendre pour un autre. Si le film est typiquement connoté 90's, il n'empêche qu'il résiste bien au temps, tellement il est frénétique, les situations étant suffisamment diverses pour ne jamais décrocher, et suivre cette histoire pourtant ô combien banale, jusqu'à la dernière goutte, dans un final à la hauteur des promesses. Il paraît que le film, dans sa version occidentale, a été raboté de quelques scènes, ce qui expliquerait une fin assez abrupte. Mais même si ce procédé reste ô combien discutable, le film reste suffisamment intéressant et jouissif pour s'y attarder et passer un très bon moment le paquet de pop corn sur les genoux.