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L'organisation SPECTRE fait chanter les puissances occidentales avec deux bombes nucléaires volées. James Bond doit la stopper. Il était une fois un producteur irlandais dont la vie jusqu'alors...
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C'est la résurrection réussie du Bond originel, le véritable 007 comme l'ont regretté tous les puristes après son retrait : mister Sean Connery himself, la perruque en plus, qui a encore de beaux restes et qui retrouve son Walter PPK et son smoking pour un véritable chant d'adieu, un remake d' Opération Tonnerre qui sacrifie plus au spectaculaire qu'à la vraisemblance. Sean avait pourtant dit qu'il ne rempilerait pas après les Diamants sont éternels en 1971, mais la sagesse de l'âge, un beau chèque et peut-être la perspective de lézarder la cuirasse de la franchise bondienne officielle l'ont sans doute décidé.
Brillamment réalisé par un vieux routier des studios, c'est un cocktail inventif d'humour et d'action qui se permet quelques entorses à la série des Bond officiels, un James Bond parallèle sans la célèbre musique de John Barry, sans les excentriques génériques de Maurice Binder, sans certains gadgets qui appartiennent à "l'autre"... mais ces contraintes n'ont pas eu l'air de gêner Irvin Kershner, et ont même stigmatisé les scénaristes qui offrent une histoire identique, mais un film très différent du Opération Tonnerre de Terence Young. Sean n'a pas perdu son légendaire sens de la réplique, le méchant Largo incarné par K.M. Brandauer se révèle assez subtil, et Barbara Carrera y est plus convaincante que Kim Basinger encore très jeune ; elle campe une figure de méchante très réussie, sensuelle, sexy, fougueuse et fascinante, une garce machiavélique et sadique au service du Spectre, tandis que Edward Fox est un flegmatique et amusant M.
Ce Bond non officiel (comme l'était le Casino Royale de 1967) suite à une tortueuse histoire de droits et de litige juridique, présente un James Bond avec la même dureté, non dénué de sadisme et toujours en posture d'animal sexuel, mais avec beaucoup plus d'humour. Le film aligne aussi quelques séquences intéressantes, comme la scène d'ouverture sur la séance d'entraînement où Bond n'est plus au top (Trop de viande rouge 007, et trop de Martini dry), la bagarre dans le gymnase entre Bond et une armoire à glace, le tango sensuel entre Domino et Bond, ou la poursuite en moto... bref, un bon moment de détente très séduisant qu'il serait dommage d'ignorer.
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le 24 janv. 2017
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