Franchement, Jamais sans mon psy, c’est comme croire qu’on va déguster un grand cru et se retrouver avec un soda éventé. L’idée est là, mais à l’arrivée… bof.
Arnaud Lemort a déjà prouvé qu’il savait faire de la comédie, mais ici, il joue la carte du minimum syndical. L’humour ? Prévisible. La mise en scène ? Fonctionnelle, sans surprise. On sent qu’il veut nous faire rire, mais à force de marteler les mêmes ressorts comiques, l’effet s’émousse rapidement.
Et Clavier… Clavier fait du Clavier. Toujours dans le même registre, toujours avec cette énergie débordante qui finit par épuiser plus que divertir. Il joue un psy extravagant, un rôle qui pourrait être drôle s’il ne l’avait pas déjà incarné sous dix variantes. Baptiste Lecaplain, lui, semble sincère, mais il a autant de consistance qu’un flan tremblotant. Quant à Claire Chust, son personnage est tellement sous-exploité qu’on se demande si elle était prévue dans le scénario ou ajoutée au dernier moment.
Les dialogues ? On dirait du recyclé. Des punchlines qui font sourire au début mais deviennent répétitives. On anticipe les gags, on devine les répliques, et à la moitié du film, on sait déjà comment ça va se terminer. Un comble pour une comédie qui prétend jouer sur l’inattendu.
En bref, Jamais sans mon psy n’est pas catastrophique, mais il est désespérément fade. C’est le genre de film qu’on regarde sans vraiment s’investir, qu’on oublie aussitôt le générique de fin passé. Si l’objectif était de faire rire, c’est un rendez-vous manqué. Peut-être qu’une vraie séance chez le psy aurait été plus inspirante.