Le temps passe.
La sortie triomphale de Sans toit ni loi vaut à Agnès Varda des lettres de remerciements d'admirateurs, dont une certaine Jane Birkin ; les deux femmes vont se rencontrer, et il va en être tiré ce...
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le 13 janv. 2020
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La sortie triomphale de Sans toit ni loi vaut à Agnès Varda des lettres de remerciements d'admirateurs, dont une certaine Jane Birkin ; les deux femmes vont se rencontrer, et il va en être tiré ce documentaire sur le passage à la quarantaine de l'actrice, qu'elle vit assez mal, au grand désarroi de la réalisatrice.
Mais bien entendu, chez Agnès Varda, un documentaire sur une personne, une actrice, ne peut être banal, et c'est une sorte de collage, où Birkin joue plusieurs rôles dans des petits sketchs, commente des photos d'enfance, on la voit durant une session de travail avec Serge Gainsbourg... Il y a quelque chose de touchant qui se dégage de ce portrait, où on découvre une personne extrêmement sensible, à la beauté toujours autant captivante, pas avare en confidences sur ses différentes vies, sur le scandale qu'elle a provoqué dans Blow up. Le film se présente sous forme d'une discussion avec Agnès Varda, qui apparait quelquefois à l'image, et comme je le disais, de petites histoires, un amoureux transi joué par Jean-Pierre Leaud ou un mari violent composé par Philippe Leotard, sans oublier une apparition de Jane Birkin en Jeanne d'Arc, car elle a toujours rêvé de jouer ce personnage, mais bien entendu, à cause de son accent anglais, c'était impossible. Donc, Agnès Varda lui permet de réaliser ce rêve durant une séquence où on la voit en armure coupe au bol, et où elle finira au bûcher.
Pour qui a vu Les plages d'Agnès, sorti en 2008, la fin est du même tonneau ; toute l'équipe technique vient devant la caméra pour couvrir Jane Birkin de cadeaux pour son quarantième anniversaire.
On sent tout au long du film une sincère admiration de part et d'autre, et Agnès Varda n'hésite pas à capturer son intimité, mais sans que ça ne paraisse vulgaire, avec ce superbe plan où la caméra remonte le long de son corps, nous laissant admirer ses courbes, jusqu'à ce beau visage.
Jane B. par Agnès V. est un documentaire assez touchant, sur le temps qui passe pour une actrice et surtout une femme. Et le voir en 2020 permet d'avoir de l'avance sur son histoire, avec la tendre évocation de son compagnon d'alors (Jacques Doillon), l'admiration pour le père, où tout ça fait désormais partie du passé.
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le 13 janv. 2020
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