Jane (Natalie Portman) vit avec sa fille dans un endroit oublié du Nouveau-Mexique brulé par le soleil du désert. Comme si elle fuyait son passé, Jane a choisi cette existence de recluse, et c'est justement le passé qui va resurgir en la personne de Bill Hammond (Noah Emmerich) son mari. Criblé de balles, celles des sbires de Colin McCann (Ewan McGregor), sociopathe ayant fait fortune grâce à la ruée vers l'or, Bill sera soigné par Jane. Craignant l'arrivée de McCann et ses hommes pour une expédition punitive, Jane n' a pas d'autre choix que de confier sa fille à une voisine et de partir chercher de l'aide. La situation l'oblige à se tourner vers Dan Frost (Joël Edgerton) son ancien amour. Les regrets, les remords et le deuil d'un 1er enfant ont fait de Jane un être fantomatique (rappelant le Clint Eastwood de ''L'homme des hautes plaines'' ou ''Pale rider''). Cette femme brisée, traumatisée trouvera assez de bravoure pour affronter ce douloureux passé que Gavin O'Connor nous fait entrevoir par flashbacks. Le réalisateur nous entraîne dans un triptyque amoureux au sein d'un western où une fois n'est pas coutume, le héros est une héroïne. Que les amateurs de westerns se rassurent, les thèmes de prédilection y sont bien évidemment réunis, de la vengeance à la solitude du héros jusqu'au grand méchant (McGregor est bluffant) et sa horde d'édentés, ''Jane got a gun'' à travers le parcours de cette mère courage, plonge le spectateur au cœur d'un drame intimiste, violent mais surtout rédempteur.