La burne de trop...

Autant y avait à boire et à manger dans le spin-off de Tony Gilroy et je me disais donc que c’était l'occasion de faire marcher une dernière fois la pompe à fric... Autant celui-ci m'a profondément agacé du début à la fin.

Bien loin du niveau des 2 premiers JB, cette dernière tentative de Greengrass s'est royalement vautrée dans un mumbo-jumbo technique honteux et des scènes tout droit sorties d'un Fast & Furious:

J'en passe et j'en oublie surement.

On a également eu droit au florilège des incohérences habituelles.

Alicia Vikander aurait méritée que son personnage soit retouché ou simplement présenté comme une des cadres de l'agence et le tout aurait eu suffisamment de cohérence et de crédibilité.

Et la caméra ? On en parle de la caméra ? C'est d'autant pire que c'est l'un des éléments majeurs qui ont donné leur saveur aux premiers JB. C’était la marque distinctive: une caméra un peu folle prise au piège dans l'action et renforçant un sentiment d'immersion très bien travaillé.
Et bah non, même ça il a fallut qu'on en fasse des caisses, à tel point que suivre et comprendre ce qui se passe à l'écran devient un effort par moment. Tellement qu'on est perdu dans les mouvements chaotiques de la caméra jusque dans les plans où il ne se passe rien et où les personnages sont statiques !

Tout n'est pas à jeter cependant, les scènes de combat surtout les corps à corps sont toujours aussi bien mises en scène, à défaut d'être autant originales. Vincent Cassel fait le boulot, Tommy Lee Jones aussi. Le personnage de Matt Damon (constant dans sa performance) reste bien écrit et attachant.

Pour finir j'ai simplement le sentiment que Greengrass a chié sur la franchise et sur nos pompes en accouchant d'un film lourdingue et quelconque comparé au brio du premier et second opus qui bien qu'imparfaits se démarquaient du bouboum-panpan classique hollywoodien par leur fraîcheur et leur crédibilité.